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est un cours de philosophie vaquettienne en six chapitres : la Valeur,
lImposture, le Courage, lArt, lAmour, Métaphysique.
Entre chaque chapitre, récifs de vanité au cur
dune mer dennui, lIndispensablE procède aux
interludes drolatiques qui ont fait son succès planétaire
de Carpentras à Tamanrasset.
Voici la genèse. Au commencement était une gageure :
après plus de cent représentations en trois ans dun
spectacle plutôt drolatique, « The Suce-moi-la-Bite Tour
», comment montrer que la dichotomie qui caractérise
le VAQUETTE (rigolo-provo/sérieux-intello) nest quapparente,
et que cest bien là, au contraire, que réside
justement son unité, sa spécificité, quil
peut être aussi provocateur en disant « valeur, courage,
ou intégrité », que « sodomie, Patrick Bruel,
ou scrofule » ?
VAQUETTE, après un an de réflexion, de travail pardon,
sécria : bon sang ! mais cest bien sûr
! puisque tu répètes, à lenvi, tout est
jeu : joue, et puisque tu es sur scène : joue à jouer
- crée donc deux univers apparemment imperméables,
essentiellement antagonistes, quant au décor, aux éclairages,
mais également à la définition du personnage.
Dans le premier, austère, puisque le masque de lhumour
ta lassé (cest pas vrai, cest pour rire
non, cest pas pour rire), tu assèneras la Vérité,
férocement et forcément désagréable.
Dans le deuxième, présentant tous les atours du spectaculaire
music-hall, tu distrairas ton valeureux public par daffriolantes
pitreries. En alternant ces deux univers, en assumant cette dualité,
en la distanciant, en la théâtralisant en somme, tu poseras
à ce vassal public, une simple (?) et unique question : es-tu
prêt à écouter mon Message de Grandeur, de Beauté,
qui, en toutes autres circonstances, serait insupportable ? Veux-tu
jouer avec moi, à être sérieux ? et puis, veux-tu
rire, puisque convaincu de la Vanité de toutes choses ? Alors,
finalement, lorsque les deux univers se pénètrent sous
les yeux ébahis des quelques spectateurs restant, lapparente
dichotomie vaquettienne se révèlera pour ce quelle
est : un pur jeu dialectique.
Oui ! ainsi naquit en 1997 « Jveux être Grand et
Beau », deuxième spectacle de l'IndispensablE, probablement
le plus ambitieux, le plus difficile aussi, peut-être le plus
personnel, le plus courageux, puisque, irrémissiblement à
contre-courant de notre époque médiacratique, Vaquette
expose sa gigantesque prétention aux quolibets dun monde
dont le médiocre est roi, répétant inlassable,
entêté, ridicule, candide et pitoyable, mais sincère
et déterminé : « moi, moi, jveux être
grand et beau ».
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