Ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien,
Trois mois sans Encyclique, et un aveu. L'IndispensablE est parjure, désespérément. Deux fois.
D’abord car il vous avait promis, mieux, il s’était promis de s’interdire de monter sur scène juin passé pour se consacrer exclusivement à l’écriture de "Crevez tous". Et puis, voilà, ton IdolE a beau être à tes yeux (et je t’en prie, cesse de contester l’évidence, veux-tu ? ça m’agace) un dieu vivant, ou tout comme, il lui faut bien pourtant manger parfois et il est des propositions financières que même un Vaquette ne saurait refuser (Bon d’accord j’avoue, je mens, j’avais juste besoin de caillasse pour payer les jantes alu de ma BM.) Aussi le retrouveras-tu ce samedi à Nevers : oserais-tu pourtant t’en plaindre ? Non, la réponse est non bien sûr.
Et puis, parjure une seconde fois car il vous avait promis, mieux, il s’était promis de profiter de cet été pour mettre en ordre les affaires courantes et rattraper tout le travail en retard qu’il avait laissé s’accumuler lors de l’année écoulée qui l’avait vu passablement overbooké (Oui, depuis que je roule en BM, j’ai modifié en conséquence mon vocabulaire), et il l’avoue contrit, il n’en a rien printemps (été ?).
Le DVD de "J’veux être Grand et Beau" n’est toujours pas monté, le Niveau Vaquette (enfin, un Niveau Vaquette digne de ce nom) reste en l’état une vaine chimère, la correspondance du Prince du Bon Goût pèche de n’être pas en ligne, et le Karaoké, qu’est-ce ? si ce n’est l’ébauche d’un apocryphe projet. Quant aux interviews et aux mails en retard (dont la liste s’est encore étoffée durant cet été pour dépasser les 500) – allez ! riez, cruels ! – si l'IndispensablE met un point (vous avez vu, je n’ai pas dit un doigt) d’honneur à vous répondre à tous, un jour, il ne saurait vous donner une date avant 2014 au risque que vous le lapidiez avec l’intégrale de Johnny Hallyday ou des livres de Max Gallo (Euh… à choisir, je préfèrerais l’intégrale de Jenifer et des romans d’Amélie Nothomb, c’est moins dangereux.) Ah si ! tout de même, Vaquette a enfin mixé sa reprise des Ludwig von 88, il te la livre d’ailleurs en exclusivité mondiale et en mp3 en cliquant simplement ici. Et puis, soyons fous, je vous livre également à la suite de ce mail le texte à destination du livret accompagnant ladite reprise.
Mais ne croyez pas pour autant que l'IndispensablE a sombré dans l’oisiveté durant ces deux mois estivaux, mangeant des chips, matant des DVD, jouant à la PlayStation et se branlant sur des sites de boule, non ! que nenni, car mirant sans relâche sa grandeur dans les nombreux miroirs qui meublent son humble manoir gribeauvalien, il n’a eu de cesse, lui aussi, de réfléchir. De réfléchir à "Crevez tous" bien sûr. Il est évidemment trop tôt pour vous livrer quoi que ce soit, ne serait-ce que pour évoquer d’éventuelles pistes qui ne soient autre chose que de la prospective potentielle (Une comédie musicale techno-punk ? Une tragédie en vers au titre évocateur, "Gang bang à Rome" ? Et pourquoi pas un mix des deux, un tragédie musicale techno-punk en vers, ça sonne, non ? Sachez seulement que je retourne cet automne à l’école, l’école de musique, pour trois mois et à temps plein – Ah ! Oh ! Avec un peu de chance, Vaquette, tes prochains CD seront un peu moins pourris que celui que tu essayes de nous refourguer dans cette Encyclique…) Disons simplement que c’est parti, que ça peut être long, ce qui serait bon signe d’ailleurs, et que je suis à ce jour plutôt optimiste, que j’espère avant tout m’étonner, aller chercher là où je n’ai pas encore vraiment mis les pieds : que ceux qui craignent que Vaquette fasse du Vaquette (je veux dire qu’il soit paresseux et truqueur) se rassurent ou pour le moins me laissent le bénéfice du doute, que ceux qui en revanche l’espèrent (que Vaquette fasse du Vaquette) se rabattent sur mes navrants collègues, tous ou presque font ça, non ? indéfiniment le même album, le même roman, le même spectacle, on appelle ça un style et le public, il me semble, est friand de cela, de sécurité, non ? Ah ! Vaquette ! tu es incorrigible et tu aurais mieux fait de taire ta gueule, à présent, on t’attend au tournant et il sera si facile de te renvoyer tes assertions prétentieuses (oui, oui, on sait, tu prétends à) à la gueule quand tu nous auras déçu. Allez va ! je prends le risque, après tout, je l’aime bien mon outrecuidance, moi.
Qu’ajouter encore, brièvement ? Qu’on parle de l'IndispensablE sur l’ExcellenT site du Petit Calepin et sur le site de l’ExcellenT Thierry Zalic (Rhaaaa ! J’ai réussi à le convaincre alors qu’il était pour le moins circonspect : Victoire !) Et également que les dates en Belgique et en Suisse m’ont laissé un souvenir mémorable, aussi, une fois n’est pas coutume sur cette Encyclique (mais l’habitude tue l’amour, non ?), j’adresse un amical salut à Pablo (Mille excuses, à toi non plus je n’ai toujours pas répondu) et à Noël Godin en Belgique, et puis aussi à Gaël, Tristan, Jäggi et au public passablement exceptionnel de Delémont. Ah ! et pour compenser ces quelques lignes gentilles, j’adresse également mon mépris le plus amer à tous ceux qui m’ont envoyé des mails (et qui j’espère se reconnaîtront) pour me réclamer à Avignon et que je n’ai pas vus dans la salle pratiquement vide en juin : il n’y pas de méchant système, il n’y a qu’une somme d’individuelles lâchetés.
Ultime chose, un message personnel, je ne sais pas s’il sera lu. Je devais renvoyer un complément de dédicace drolatique suite au paiement différé d’un de mes romans en juin à Paris, mais je crains d’avoir perdu les coordonnées du destinataire à défaut de son chèque. S’il se reconnaît, un mail serait le bienvenu tant il m’est désagréable de ne pas honorer mes promesses.
Voilà, ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien, tout est dit,
À bientôt pour de nouvelles aventures,
Crevez tous (prochain spectacle courant 2005),
L’IndispensablE
Ajout : voici donc (en exclusivité mondiale, donc) le texte de l'IndispensablE pour le livret de "l’anti-tribute" aux Ludwig von 88, le but du jeu étant de "cracher" sur les Ludwig (Je vous rappelle que le mp3 est ici.)
- « Euh… Vaquette, tu vois le plan, c’est un anti-tribute, faut que tu nous craches dessus, c’est la règle du jeu… c’est de l’humour, tu captes ? »
- Ta gueule bouffon, pourquoi tu me parles, t’as pas d’amis ? Lorsqu’on écrit « Paris s’émoit » (Ah bon, Paris, c’est toi ? En français, ami-camarade trisomique, je crains qu’un « Paris s’émeut » ne se révèle infiniment plus opportun – il est vrai que quand on est bougnoule du 9-3, on devrait se contenter de chanter « Nike la flic », « Allah Akbar » ou « Allez Zidane ») avec pour seul fond de commerce de distraire des kebabs (étranges animaux mi-keupons, mi-babas) certains d’être subversifs comme une chanson de Sergent Garcia contre la guerre du Golfe (Laissez, on appelle ça du rock festif) depuis qu’ils ont acheté chez Goéland un t-shirt « Anarchy » (au A ostensiblement entouré, bien sûr) en se gaussant de Charly Oleg, Florent Pagny ou Louison Bobet, on baisse les yeux devant l'IndispensablE et, si d’aventure on s’adresse à lui, on dit humblement « S’il vous plaît » et « Monsieur ».
Et puis, votre idée d’un « anti-tribute » est désespérément un objet marketing aussi formaté qu’une compilation pour les Restos du Cœur : il est hors de question que Vaquette s’y complaise et déchoie (décheût ?) si ostensiblement profond (Et pourquoi pas qu’il défile pour Chirac en chantant « La jeunesse encule le Front National » ?), je laisse ça à mes navrants collègues alcooliques, fumeurs de teuteu et punks à chiens.
L'IndispensablE, dans sa grandeur, n’aura donc qu’une unique conclusion : Vive les Ludwig ! (et puis crevez.)
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L'IndispensablE sur scène à Nevers
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Dans le cadre du festival "De Nevers à l’aube", nuit du samedi 25 au dimanche 26 septembre 2004
Allez ! Ne dites rien, je le sais par expérience, vous les aimez ces soirées durant lesquelles l'IndispensablE se produit devant un public qui n’est pas le sien, venu pour faire la fête comme tout bon jeune qui se respecte un samedi soir d’ennui en point d’orgue d’une semaine d’aliénation salariale. Alors, les sifflets fusent, la salle se vide et les quelques rescapés hurlent "Crypto fasciste !" ou "Mais pour il se prend celui-là ?" Et puis, au fond de la salle, quelques-uns, très, trop rares, rient sous cape ayant pour un soir trouvés un exutoire à leur lâcheté misanthrope, à leur lâche misanthropie : "Qu’est-ce qu’on est mieux, nous – et notre mépris des choses et des gens est dû – puisque, a contrario de la plèbe orchidoclaste, nous apprécions, et, plus fort encore, nous comprenons le Prince du Bon Goût" (Mais qu’il se fasse insulter ou mieux – pour le spectacle – péter la gueule, et nous n’interviendrons qu’après coup pour le plaindre et afficher notre fierté d’être nous aussi rebelles, héroïques et seuls contre tous – après tout, il l’a bien cherché, non ?)
Moi, au contraire, je l’ai dit et répété au grand étonnement, l’incompréhension même de l’immense majorité des adeptes du Grand Mythe Vaquettien, je n’ai que peu d’enthousiasme pour ces malentendus, non pas bien sûr que l'IndispensablE puisse avouer une quelconque peur des insultes ou des coups (qu’ils y viennent les bouffons et qu’ils se graissent le cul, sur scène, j’aurai ma batte à clous), mais que, éternel discours vaquettien un rien lassant sur la liberté et la responsabilité, je reconnais à chacun le droit de n’aspirer qu’à une reposante et complaisante distraction, mieux (pire ?), de ne pas même me préférer à M, Delerm (celui des deux que vous voulez), Wally ou vingt ans après une pale et quelconque copie des Bérus – qu’ils crèvent pourtant. Malgré les apparences, je ne cherche à être désagréable qu’à des gens absolument consentants. Voilà, c’est dit, avoué si vous préférez.
Néanmoins, il est hors de question (et de toute façon inutile) de chercher à déplaire un peu moins à ces gens qui jamais, au grand jamais (enfin, jusqu’au jour ou Télérama et/ou Ardisson me trouveront suffisamment mort pour assurer ma promotion), n’apprécieront la grâce du Grand Mythe Vaquettien. Cela aussi je l’ai souvent dit : la seule intégrité est de faire le spectacle auquel, moi, dans la salle, j’aimerais assister, et (outre le poignon) c’est dans ce but, tenter de rédimer quelques égarés, que je me rendrai messianique à Nevers. Voici donc ce que je vous prépare, un "best of" (worst of ?) sans compromis : on y trouvera un court extrait d’Ultimatum de Pessoa, un peu de "J’veux être Grand et Beau", Ferré, Costes, Brassens et Noir Désir tirés de "Un siècle et demi de chanson française hard-core" et bien sûr les chansons les moins anecdotiques de l'IndispensablE, ce sera drolatique bien sûr, mais j’espère pas léger, facile et distrayant – vous êtes prévenus.
Ah ! J’oubliais. "De Nevers à l’aube" est un festival passablement important qui mélange des courts-métrages (plus 200 au total), des concerts et des spectacles (Entre autres, Metalovoice, Petit Vodo, Sttellla, les Tambours du Bronx, DJ Zebra, Poney Club, Cinefeel, Nouvelle Vague, Tinariwen, Trash Night…) Une bonne occasion d’un week-end dans la Nièvre, non ?
L'IndispensablE aux alentours de 2h30 (samedi soir ou dimanche matin, c’est au choix) au Théâtre municipal, place des Reines de Pologne (Nevers). Renseignements : 03 86 21 46 46 ou nevers.cinema@wanadoo.fr
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L'IndispensablE : Le CD
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ATTENTION : TOP PROMO. Pour toute commande reçue avant le samedi 25 septembre, les frais d’envoi (3 €) seront offerts – je sais, M. et Mme Poignon sont MerveilleuX.
Vous en rêviez depuis longtemps, vous le réclamiez à grands cris, Vaquette l’a fait - enfin ! LE CD de l'IndispensablE avec les (meilleures) chansons de l'IndispensablE, bref, l'IndispensablE de l'IndispensablE : sobrement, L'IndispensablE.
Jugez-en plutôt, que du bon, que dis-je ? du merveilleux, aucun titre IncontournablE ne manque à l’appel, neuf morceaux, dix plages, cinq réalisées en studio (enfin, à la maison) : Manifeste, Mort aux Juifs, War in the Gulf : The Song, Métaphysique et putes au ventre mou, Estival de printemps, et cinq enregistrées en public : Éducation sentimentale, Le dernier des hommes (ou le grand mépris), C'est pas comme ça que tu réussiras dans la vie mon p'tit Vaquette, Décidément Vaquette est d'extrême gauche, Manifeste + Tag ta reum.
En somme, le dernier élément du triptyque élémentaire de survie de l’adorateur du Grand Mythe Vaquettien après "Je gagne toujours à la fin", le roman et "J’veux être Grand et Beau", le spectacle – je le répète, définitivement IndispensablE.
En vente 10 € sur la page VPC de ce seyant site (et comme toujours pour nos amis-camarades parisiens, à la Librairie Libertaire, 145 rue Amelot, dans le 11ème).
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