Ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien,

Deux longs mois se sont écoulés depuis ma dernière Encyclique, pour toi deux mois interminables, monstrueux, cruels, vécus dans l’impatience, l’inquiétude et l’angoisse, dans la déchéance et la chute, passés à lire le dernier Pierre Mérot un whisky à la main au fond de bars parisiens douteux en griffonnant d’une main tremblante, pour les plus talentueux d’entre vous, ces quelques vers (verres ?) de désespoir : "Tu reprends l’avantage au treizième Martini (…) et le doute qui ravage même tes incertitudes te révèle les fastes de la solitude" (Allez ! grand jeu concours, ça faisait longtemps que je ne vous avais pas fait le coup, je grave et offre au premier qui me donne l’auteur de ces lignes un CD introuvable dans le commerce tiré de ma discothèque personnel, et puis, soyons fou, un deuxième CD à celui qui me donne le nom du tableau de Goya habilement dissimulé sur cette page). C’est terrible, pour toi – non ? - d’être ainsi toxico-dépendant envers une substance aussi mortifère que l’Encyclique aux fidèles du Grand Mythe Vaquettien. Plaît-il ? Tu nies ? Mais c’est pure coquetterie bien sûr, car Vaquette te sait accroc, drogué à chacune de ses paroles, d’ailleurs, ne sait-il pas tout puisqu’il est Dieu omniscient, ou alors au stade terminal prêt pour l’HP, je ne sais pas, je ne sais plus ?
Dieu ! Diable ! Mais qu’a donc pu faire l'IndispensablE durant ces longues semaines où tu t’étiolais jour après jour détruit par son absence ? Je vous en pose des questions, moi ? Il est vrai que quant à vous, la réponse est plus simple. Les quelques-uns qui travaillent ont travaillé, les chômeurs ont regardé la télé, et les étudiants sont allés au cinéma et se sont bourrés la gueule au Malibu Coca le samedi soir : l’aventure en somme ! Vaquette, lui, n’a toujours pas commencé l’écriture de son prochain - ? - "Crevez tous", mais cette fois il suffit, il vous le jure et vous pourrez lui jeter des pierres s’il se révèle une fois encore parjure (non, je déconne) : il remonte sur scène une ultime fois à Paris début avril ou début juin et puis alors il s’enferme seul jusqu’à l’avoir achevé (disons, en 2014).
Vaquette n’a pas non plus répondu à ses 1276 (bon d’accord, je mens quelque peu sur le chiffre) mails en retard de novembre et décembre 2003, mais il est heureux tout de même (il se contente de peu finalement), il répond à présent dans un délai raisonnable aux nouveaux mails qui lui parviennent. Allez ! histoire de vous faire rire (le comique de répétition, ça marche toujours, non ?) : je promets à tous de vous répondre, j’y mets même un point d’honneur – remarquez, je n’ai pas dit un doigt – je répondrai alors également aux trois interviews que mes interviewers ont dû depuis bien longtemps oublier. Énorme rire.
Vaquette n’a pas plus remit à l’ExcellenT Karim Berrouka ni le morceau ni la page du livret qu’il lui avait promis il y a trois mois (mais les Svinkels, eux aussi bons pour l’asile, sont plus encore en retard que moi, il est vrai pour des raisons autrement plus recevables) pour la compilation de reprises de Ludwig von 88 (sortie courant 2018), mais là, ce n’est pas faute d’avoir essayé : j’avoue, je sèche lamentablement et toutes mes tentatives se révèlent décevantes : ça m’apprendra à vomir sur mes navrants collègues désespérants lorsqu’ils se livrent à cet exercice finalement moins facile qu’il n’y paraît – nous appellerons cela une leçon d’humilité (plaît-il Vaquette ?) – mais je ne désespère pas de gagner à la fin, patience.
Alors, qu’as-tu fait Vaquette ces deux derniers mois, car tout de même, les Assedic Spectacle ne te paye pas à rien foutre ? Faignant ! Eh bien soit, puisque vous insistez de façon impérieuse et déplacée, vous l’aurez bien cherché, je vous livre la vérité, nue, la voici : j’ai enlevé, violé, puis mis à mort dans d’atroces souffrances (enfin, je dis atroces, c’est moi qui l’espère, mais si ça se trouve elles ont aimé ça les salopes) quelques enfants femelles rarement déjà nubiles que j’ai glanées ici ou là sur les routes de France aux détours d’un parcours touristique et macabre. C’était bien. Et puis, comme on ne vit pas exclusivement d’amour et de sang frais, il m’a bien fallu joindre l’utile à l’agréable, et j’ai fait "tourneur" pour mon fort beau spectacle. Ainsi devrait-on constater prochainement quelques disparitions d’enfants du côté de Rennes (Les Ateliers du vent, 24/02), de Toulouse (Péniche Tool House, 11/03), de Castres (Lieu à confirmer, 13/03) ou de Cherbourg (Cinéma de Bricquebec, 19/03). La suite de mon périple sanglant et culturel dans la prochaine Encyclique. Bien sûr, je le rappelle à tous, si les enfants pullulent en trop grand nombre dans votre région, n’hésitez pas à contacter M. et Mme Poignon pour organiser la venue du spectacle de l'IndispensablE, vous verrez, ce sont des gens charmants toujours prêts à rendre service, par exemple en tenant mes victimes tandis que je les excise au cutter rouillé.
Mais assassin pédophile ne suffit pas pour mériter l’universelle détestation de mes navrants contemporains, encore me fallait-il être également nazi. C’est chose faite, pratiquement : à la demande de la revue Cancer, l'IndispensablE prendra très bientôt la défense de Dantec (et également celle d’Anelka, car décidément Vaquette a pété les plombs) après d’ailleurs lui avoir craché à la gueule dans son fort beau roman – un point de détail, non ?
Allez ! une dernière chose, et puis après je vous laisse aller vomir (ou me dénoncer). Il y a deux ou trois Encycliques, mon clavier a fourché lorsque je vous ai livré l’adresse du site Internet de Lyzane Potvin, peintre, elle aussi de bon goût. Je profite donc de son actualité brûlante (Vernissage de sa prochaine expo à Arslonga, 94 rue Jean-Pierre Timbaud, le mercredi 18 février à 20h) pour tenter de réparer mon impéritie : www.lyzanepotvin.com – je suis pardonné ?

Voilà, ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien, tout est dit,

À bientôt pour de nouvelles aventures,

Crevez tous (prochain spectacle, un jour),

L’IndispensablE