Ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien,
Des chiffres et des lettres.
On commence par les chiffres – comme la dernière fois.
Façon loto déjà. 2, 57, 58, 280, 140. Plus de 2 ans entre la précédente Bulle de cette Encyclique – la 57 – et cette nouvelle livraison numérotée 58. Je ne suis pas mort. Je n’ai pas "lâché l’affaire" pour devenir prof de physique ou de natation en Seine-Saint-Denis ou dans le Cantal, ni restaurateur ou développeur Java à Clermont-Ferrand ou à Lyon. Je n’ai pas pas avancé, loin s’en faut, vous allez voir. Mais je n’ai toujours pas terminé mon roman. C’est de sa faute, pas de la mienne : je lève la main droite et je dis Je le jure. Et je n’avais, au final, quant à l’essentiel – ça aussi vous allez le voir bientôt –, pas tant de choses que ça à vous narrer. Et puis, il y a les réseaux sociaux. Twitter en particulier. Une Encyclique pour chaque nouvelle version de la couv du roman ou sa déclinaison en tee-shirt, ou pour une photo bucolique en tête-à-tête avec une fleur jaune ou en badass façon Wonder Woman très en colère (je me comprends, vous, moins, ne cherchez pas, c’est normal), ça aurait fini pas vous épuiser vous aussi alors que les 280 caractères du petit oiseau rouge (et même les 140 de la version précédente) se prêtent si naturellement à ce genre d’effeuillage. Bref, jetez un œil de temps en temps sur mon Twitter, le Facebook d’Artémise, le YouTube de L’IndispensablE, sur Crevez tous ou sur le site dédié au roman si vous désirez suivre de manière infiniment moins discontinue l’actualité du Prince du Bon Goût (que je compte d’ailleurs rebaptiser plus sobrement TE VAQUETTE – ça fait nom d’écrivain, vous ne trouvez pas ?, un peu comme TS Eliot, HG Wells, JD Salinger, DH ou TE Lawrence (TE comme moi, Lawrence comme mon héros qui roule en moto, cherchez-y une clef – ou pas), HP Lovecraft, JK Rowling…
Des chiffres, surtout, en mode Urbi et orbi. Urbi, pour ma santé mentale. Orbi, pour que vous arrêtiez de me casser les couilles. Depuis la dernière Encyclique, j’ai écrit trois chapitres pour 850 pages. En tout, la première partie et neuf chapitres de la deuxième – soit un total de plus de deux milles pages – sont en boîte. Précisément, 499.139 mots, 97,3% des Misérables (Victor Hugo n’a qu’à bien se tenir), 89,1% de Guerre et paix (Tremble, Tolstoï !) : les deux seront dépassés avant la fin de l’année. Plus précisément encore, j’ai écrit – en quantité, je vous laisserai juge de la qualité – 6,2 fois le nombre de caractères de mon premier roman, et ce, alors que je vais fêter d’ici un mois les huit ans de travail sur ce nouvel opus – semble-t-il – interminable. Dit autrement – Urbi et orbi : c’est à cela que je voulais arriver, à cette simple règle de trois qui relativise les choses de manière infiniment plus ragaillardissante que la litanie désespérante que chacun me sert depuis un moment –, si, tous les ans, trois mois et deux semaines depuis 2010, j’avais publié un Je gagne toujours à la fin, aucun de nous ne serait en train de se demander ce que je peux bien fabriquer de ma vie, ou s’il en reste encore un parmi vous pour se souvenir de moi, ou si ça a un sens de "produire aussi peu" alors que l’époque qui a transformé les années en jours et la légende des siècles en banalités de l’heure exige qu’on alimente en permanence les millions de bouches et de webcams de la déesse Buzz au risque de n’être rien plutôt que pas grand-chose : Pheme, Narcisse et Cronos dévorent leurs enfants, crachent leurs crânes transformés en vanités sur la table du banquet du temps, le tout filmé et diffusé en permanence sur YouTube ou – pour les morts-vivants dont le cercueil est en acajou plutôt qu’en carton – sur une chaîne de la TNT. Orbi : rangez votre impatience dans votre smartphone. Et suivez ce bon conseil de mon Lawrence à propos de son Alice : "Je lui ai simplement – ce qu’on doit faire – donné amour, confiance et sécurité." Urbi : je m’accroche et je vais le terminer mon putain de roman. Et, ce, frère P., avant que sur mon âme ne se pose le givre… Seul le courage fait la différence disait un autre Edern avant moi : ce n’est pas ce qui me manque, devrait-il ne me rester que ça.
Les lettres à présent. La suite du work in progress.
Je viens de relire la Bulle précédente. Je vous conseille de faire de même sinon on ne va pas se comprendre (ou alors je vais devoir tout vous radoter depuis le début et, ne dites pas non, je vous connais, vous allez récriminer comme quoi, pour les romans, les vidéos ou les Encycliques, je ne sais pas faire court (j’ai même rencontré une fois une demoiselle (qui n’aimait manifestement pas beaucoup les délices de la chair) qui m’a reproché la même chose là où, en général, c’est pour le contraire qu’on admoneste les hommes (pour la peine, je l’ai mise en scène dans mon roman, ça sert à ça aussi, être auteur, à se venger des jeunes filles qui vous réclament une bière en lieu et place du Giscours servi avec vos œufs-coque au foie gras et morilles))).
(Et tenez !, pendant que vous y êtes, ouvrez cette page dans votre navigateur : garder le plan du roman (et son découpage en quatre tomes) sous les yeux pourrait vous être utile pour la suite.)
Je vais filer ma métaphore du marin à l’ouest, parti chercher les Indes là où il n’y a que – si l’on veut – l’Amérique.
J’avais accosté il y a deux ans et demi sur une île perdue quelque part dans l’Atlantique, certain du chemin parcouru, mais sans bien savoir où j’étais (j’aimerais vous dire Tristan da Cunha (c’est un nom que j’aime beaucoup, vous devinerez sans peine pourquoi) mais je viens de regarder la carte et vous allez croire que je me suis complètement perdu, que si je continue comme ça, d’ici peu, frère P. aura raison : mon corps et jusqu’à mon cœur seront pris dans les glaces, à moins que je ne périsse en mer, mon Titanic fracassé contre un iceberg des cinquantièmes hurlants).
J’y suis resté à quai plus d’un an à préparer la suite de ma traversée et à charger de vivres mon vaillant vaisseau. Avant de repartir, je vous ai lancé une bouteille à la mer – la Bulle 57 de cette Encyclique – histoire de vous livrer mon carnet de voyage et que vous me souhaitiez bon vent. Quel marin bêtement optimiste et, paradoxalement, exagérément prévoyant j’étais ! Dit autrement : je me suis menti. Il faut croire que j’en avais besoin : m’avouer la vérité aurait risqué de me décourager.
Car, pourquoi charger mon navire à ce point ras la cale – on part toujours du principe que vous avez relu la Bulle précédente sinon comprenez ce que vous pouvez – si je n’étais, comme je l’affirmais alors, qu’à une distance d’un seul chapitre de la côte ? Tout ça ne tenait ni la route ni la mer à bien y regarder. Je n’avais pas accosté à Tristan da Cunha, c’est entendu, pas non plus, c’est certain – rassurez-vous –, à Madère ou aux Canaries, mais pas plus qu’aux Bermudes. Disons que j’étais sur l’île de l’Ascension, peu ou prou au milieu de l’Atlantique. Plus de mille pages déjà traversées. Au moins mille encore à la proue du bateau. On était loin – et rétrospectivement, c’était une évidence – du "un seul chapitre encore et j’ai fini !" ridiculement naïf. Autant de travail préalable pour n’accoucher que de si peu, c’était illusoire.
Mais n’allez pas croire pour autant que mon Amérique serait un genre de trou noir, que, plus je m’approcherais de la côte, plus l’espace et le temps se distendraient indéfiniment. Rassurez-vous, la seule courbure existante ici est toute euclidienne, c’est celle de notre planète, celle qui, très naturellement, fait que plus j’avance, plus je perds de vue les humains restés à terre – l’inverse est vrai bien sûr. Rien ne se distend et mon plan n’a pas subi en deux ans la moindre modification, il n’y a aucune inflation de pages, aucune nouvelle idée, aucune scène romanesque ajoutée. Simplement, très simplement, il ne s’agissait pas, il ne pouvait s’agir du plan d’un seul chapitre (enfin, du moins de la taille des précédents) : il imposait beaucoup trop d’éléments à développer pour que cela puisse tenir en si peu de pages. Je l’ai donc découpé, comme une évidence, en deux, puis en trois, puis aujourd’hui en cinq (je vous renvoie au petit oiseau rouge pour les détails, n’hésitez pas à cliquer sur ce lien pour pénétrer a minima les étapes intermédiaires durant ces deux ans), mais, une fois encore, ces cinq chapitres ne sont rien de plus, rien de moins, que celui dont je vous ai parlé longuement dans la Bulle précédente, celui qui voit notre héroïne devenir escorte tout autant qu’auteure assumée, et proposer au lecteur, outre des anecdotes… piquantes sur ses… rencontres professionnelles, une monographie / essai / pamphlet / manifeste / brûlot consacré(e) à "la question politique et sociale de la prostitution" (sobrement intitulé(e) "Super-Alice contre les sales putes", car mon Alice, je vous le concède, est une jeune fille un rien radicale) tout en continuant à vivre sa magnifique histoire d’amour quatre jours par semaine, de Florence à Saint-Pétersbourg, de Goya à Annie Sprinkle.
De l’avis unanime de tous mes lecteurs en avant-première, cette série de chapitres est plus brillante encore, et plus essentielle, que tout ce qui précède. Elle est d’évidence l’âme de ce roman, comme le procès de Jasper l’IncroyablE était celle de Je gagne toujours à la fin : à croire que Vaquette n’est jamais autant à sa place que dans la monographie / essai / pamphlet / manifeste / brûlot – l’intello qui trashe…
Et puis, je suis guidé depuis le début de ce projet par cette phrase de Bernanos : "Personne n’est obligé de savoir – mais moi je sais – quel roman eût été l’Imposture et la Joie si le temps m’avait été laissé de fondre les deux volumes en un seul [...] Ah ! que je regrette d’avoir eu peur, j’aurais fait tellement mieux." Si j’avais été plus pragmatique (plus malin, plus professionnel, etc., tout ce que je ne sais pas être), il est certain que j’aurais écrit au moins deux livres, disons, un essai et un roman. Mais j’aurais alors pris le risque de croupir dans le même regret que l’auteur de Sous le soleil de Satan. Alors bien sûr, peut-être qu’en voulant m’éviter son erreur, j’en ai commis une exactement à l’inverse. C’est possible. Je ne vais pas vous raconter que je ne doute pas (je doute tous les jours depuis huit ans), mais je peux en revanche vous assurer que les mille et une fois où j’ai examiné – quitte à tout remettre en question avec courage, lucidité et même cruauté – la structure de mon roman et les raisons qui le conduisent à être à ce point interminable, toujours, absolument toujours, j’en ai conclu que c’était comme cela qu’il exigeait d’être écrit – ce n’est pas de ma faute, je le répète, uniquement de la sienne – sauf à le mutiler, l’atrophier, le trahir. Vous, et peut-être la postérité, jugerez si je me suis trompé ou non, mais je peux ici affirmer que, du moins, j’ai toujours privilégié exclusivement ce qui me semblait être le meilleur pour ce livre. Et je suis le plus intimement du monde persuadé que le pamphlet seul sans le cadre romanesque ou le récit initiatique seul qui ne s’adosserait pas à une solide construction théorique offriraient deux objets qui plairaient peut-être plus à l’une ou l’autre "clientèle", mais qui rendrait chacune de ces deux facettes moins riche et moins forte, et l’ensemble moins singulier.
Alors voilà, j’ai mis deux ans pour écrire les deux-tiers de ce "dernier chapitre" (de ces trois chapitres sur les cinq de cette dernière époque (Star du Berry) si vous préférez (ou si vous suivez)), la logique exige donc qu’il me reste, à la louche, environ un an encore de travail avant que la partie II ne soit tout à fait en boîte. Rien n’est sûr, je ne vais pas vous mentir et nous donner de faux espoirs, mais quand même, je le répète une fois encore (car la répétition est la base de la pédagogie, aucun de vous ne l’ignore plus), le plan n’ayant subi aucune modification en deux ans, il n’y a aucune raison probable – sauf avarie, sauf tempête, sauf pétole, sauf épuisement du capitaine ou de ses vivres, sauf pirates ou vaisseaux du roi traquant les navires marginaux qui refusent de comprendre que les voyages en mer ne doivent servir que les intérêts du commerce et sûrement pas des rêves plus ou moins fous d’explorateurs de mondes inconnus pour ne pas dire chimériques –, il n’y a aucune raison, disais-je, que les deux derniers chapitres à peu près clairement cartographiés représentent beaucoup plus d’une année encore de haute mer. J’espère un peu moins. Et après, promis !, je vous livrerai la première des quatre cargaisons que ce très long voyage m’a permis d’amasser.
Et au pire, rassurons-nous, j’ai repéré une île sur le chemin, à distance d’un seul chapitre. Si le voyage s’éternise vraiment trop, j’ai dans l’idée que je pourrai toujours y faire escale pour me reposer quelques mois et vous offrir le premier tome avant de reprendre la mer (à moins (c’est la raison pour laquelle j’attends d’avoir terminé la partie II avant de commencer la publication – je suis cruellement sérieux) que je ne reprenne jamais ce voyage, emporté vers un autre, nouveau, et conséquemment plus attrayant). Je ne promets plus rien, j’ai tant et trop été optimiste.
Je vous souhaite à tous une année 2018 qui saura réaliser vos rêves les plus beaux. Et les plus fous.
À bientôt pour de nouvelles aventures – ici dans (probablement) longtemps ou très régulièrement via le petit oiseau rouge,
Champagne !,
L’IndispensablE
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Une vidéo et 5 extraits "best-of"
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À découvrir : une vidéo de présentation du plan et 4 extraits (+ 1 bonus) du roman, versions liseuse, livre audio et lecture vidéo
Sonnez batteries ! Résonnez guitares saturées ! Hosannah!, dieu est amour !, le diable est beauté ! Dans le milieu de l’édition, on appelle ça les bonnes feuilles, dans celui de l’industrie du disque, un single, on pourrait parler aussi de teaser ou de best-of, bref, je vais vous livrer quatre extraits (+ un bonus) du roman en avant-première dans des genres radicalement différents afin de vous aider à pénétrer profond la richesse protéiforme de Du champagne, un cadavre et des putes.
Mais avant cela, à la demande de nombreuse personne (je ne mets pas de "s", c’est vous dire à quel point elle est nombreuse), je vous ai réalisé une vidéo de présentation du plan parce que, parait-il, à force d’à force de rajouter des chapitres tous les quatre matins, on ne comprend plus rien à la structure de ton bouquin, Vaquette ! Une vidéo, donc, dans laquelle je présente le plan, c’est entendu, mais, par-delà, le roman dans sa totalité dans un genre de bande-annonce qui résume la trame dans ses plus grandes lignes. En ce sens, si l’histoire n'est pas véritablement spoilée (pas plus que ce que lecteur découvrira dès les premières pages du livre), les allergiques aux quatrièmes de couverture qui préfèrent arriver totalement vierge sur un roman (j’en suis, je peux comprendre) pourront choisir de passer leur chemin.
Quant aux autres, ils trouveront cette vidéo, ici, sur YouTube.
Notez également – pour ceux, s’il en reste, qui préfèrent l’écrit à la vidéo – que je vous ai également mis en ligne le plan en question – les trois parties, les trois époques et les onze chapitres – ainsi que le découpage probable en quatre tomes pour la parution, ici précisément.
Mais revenons à nos extraits. J’y tiens. Beaucoup. Vraiment beaucoup.
Deux sont déjà en ligne. Vous découvrirez les suivants à raison d’une nouvelle livraison chaque mardi dans le courant de l’après-midi (je ne compte bien entendu pas vous envoyer une Encyclique toutes les semaines : charge à vous d’aller guetter les parutions sur la page dédiée).
Le premier extrait (numéroté "3" : j’ai hésité jusqu’au dernier moment pour l’ordre le plus judicieux) est tiré de la partie II, chapitre 6, "C’est beau l’amour" : tout est dans le titre. Vous y découvrirez un Vaquette très différent du monstre marmoréen, ou plutôt dur comme fer, glacial comme le marbre, sans cœur comme une machine, tel que beaucoup (trop) d’entre vous l’imaginent.
Le deuxième extrait (découpé en deux moitiés) est incommensurablement plus… difficile, dur même, paraît-il. Il s’agit de l’analyse, par notre héroïne, du stigmate de pute comme outil de contrôle et de domination de TOUTES les femmes de tout temps et partout sur la terre (disons qu’en grande partie, il s’agit d’une vulgarisation (?) du travail de Paola Tabet sur le sujet), quelque part aux confins de l’ethnologie et du pamphlet politique.
Le troisième extrait, plus léger, ou moins lourd (quoique…, ça dépend de l’acceptation du terme), verra d’abord notre Alice prendre possession de son identité, de sa singularité, avant de laisser la parole à l’inénarrable commandante Shé – yo !, dans la place ! – qui, avec des airs de Jasper l’IncroyablE de téci, vous expliquera ce qu’est le pigeonnage : allez vous faire baiser, les baltringues !
Enfin, le quatrième extrait – lui aussi livré en deux parties –, j’y tiens encore plus particulièrement. Il est l’âme de l’âme de ce roman. Lawrence, notre héros, en garde à vue, réfléchit à haute voix sur la frontière riche et complexe entre marginalité choisie et marginalité subie. Les plus fins d’entre vous comprendront sans peine (quoique…, de nouveau cela dépend du sens qu’on donne aux mots) pourquoi c’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur et qui explique peut-être avant tout, par-delà mon histoire affective personnelle, pourquoi j’ai investi huit ans de ma vie – déjà, et sans doute une décennie à terme – dans l’écriture d’un bouquin qui parle de prostitution.
Tous les extraits sont et seront disponibles, ici (cliquez sur le lien), au choix, en versions PDF pour liseuse, livre audio MP3 et lecture vidéo par l’auteur.
J’ajoute que je comprends – et respecte – parfaitement les réticences qu’auront certains à déléguer à quiconque – devrait-il être l’auteur – leur lecture au détriment de leur propre rythme, leur propre interprétation, leur propre imaginaire, mais voilà, je vous l’avoue, j’ai néanmoins un faible pour ces vidéos, ne serait-ce que parce que si vous mettez Despentes ou Houellebecq face à une caméra dans le même exercice, je vous garantis qu’aucun d’entre vous – à moins de s’être endormi – ne tiendra jamais plus d’une minute, alors que Vaquette !, tout de même !, quel acteur ! Vous en faites bien évidemment ce que vous voulez de cette opinion purement personnelle (et assurément égotiste, je le concède).
J’ajoute pour conclure que, en guise de présentation, deux très brefs extraits, un pour Alice, un pour Lawrence, sont présents sur la page d’accueil du site consacré au roman. Lisez au moins ça.
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Collaboration scripto-graphik
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Une affiche de propagande collaborationniste sur la prostitution
Vaquette à un festival de BD ?! C’est quoi ce bordel !, s’écrira sobrement le lecteur de cette Encyclique. Vite !, un calendrier ! Ben… non pourtant !, on n’est pas le premier avril ! En même temps, on ne l’imagine pas non plus dans un festival de musique ou de littérature, alors… (À la limite à la fête annuelle de Radio libertaire (ça va !, je déconne !)…)
J’ai collaboré – ou il a collaboré avec moi, tout dépend celui des deux qu’on considère comme le plus crypto-nazi – avec Face cachée (le laquais de la propagande de l’Œil et la serrure) pour une affiche (cliquez ici pour la découvrir) consacrée à la prostitution (je vous laisse deviner qui est l’auteur du texte et qui a assuré le graphisme). Cette affiche a été, parmi d’autres du groupuscule, placardée dans les rues d’Angoulême pendant le festival et dédicacée par les auteurs au Mars, bar passablement punk-rock du centre-ville, lors du vernissage authentifiant notre collaboration, oups !, pardon, je voulais dire notre Collaboration bien sûr (en attendant – peut-être – prochainement une ou deux planches BD j’espère salement hard-core sur #BalanceTonPorc et les officines puritaines dissimulées derrière (les mêmes, exactement les mêmes qui sont à la tête de la croisade putophobe – je vous renvoie à l’Encyclique précédente, tout cela est clairement posé)).
L’Œil et la serrure, ce sont des affiches de propagande façon totalitarismes du XXe siècle. Sauf que… c’est bien d’ici et de maintenant dont on parle. De la propagande qu’on subit tous les jours dans les médias, la publicité, etc. Tout y passe : sécuritaire, entertainment, marketing… en poussant le bouchon juste d’un rien pour qu'on se rende compte que "c’est pour de faux" mais tout en mettant au jour "l’ingénierie sociale" qui nous envahit depuis trente ans et qui nous dresse à nous méfier de l’usage de la liberté inlassablement présentée comme exclusivement délétère. En ce sens, il me semble qu’on partage assez précisément ensemble le constat que je radote dans mon travail depuis des années et en particulier dans ma Conjuration de la peur : sécuritaire "de droite" et bien-pensance "de gauche" participent du même corpus totalitaire. En ce qui concerne la prostitution, c’est une évidence (et c’est brillamment mis au jour dans notre affiche et le texte de Gouinette Pacbo (aka Face cachée) qui l’accompagne). Mais ça dépasse très amplement ce simple cas malheureusement caricatural.
L’Œil et la serrure a sorti un livre compilant toutes leurs affiches, je vous en conseille la lecture.
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Montréal 2014
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17 nouvelles photos de l’IndispensablE prises, au Québec, par Lou Scamble
Après Tintin au Congo, Vaquette en Amérique ; après Martine à la plage, l’IndispensablE sapé comme jamais, rappeur, vénère, bucolique, émacié menaçant, taquin, taciturne, et même en urbex ou les pieds dans une flaque façon Je suis un vrai punk !, rien à foutre de mes pompes en lézard rouge du Mojave.
Ça, c’est pour l’Amérique et Martine, mais, 2014, me direz-vous, pourquoi ?, ou plutôt comment ?, comment se fait-il que tant de beauté n’ait pas été livrée plus tôt à nos vils appétits d’esthètes ? C’est une longue histoire dont je m’abstiendrai de vous faire le conte ici (comptez pas sur moi pour poucave…). Et puis, mettre en ligne des photos qui ont plus de trois ans, ça me permet de m’exhiber une dernière fois avec l’illusion d’être encore bel homme tant – vous verrez ça sur les vidéos (cf. plus haut dans cette colonne de l’Encyclique)… – j’ai, depuis, perdu tous mes cheveux (quant aux quelques survivants sur l’arrière du crâne, ils sont désormais blancs comme la cocaïne (ou comme un membre du KKK)) mais pris 108 kilos (c’est bien simple, vous me verriez aujourd’hui maquillé en Noir, vous me confondriez avec Dieudonné), quant à mon visage hier si séduisant, il est désormais ridé comme un sharpeï ou une épouse de président. Ouf ! Photoshop ne peut pas tout non plus, et 2014 est à cette aune une année magnifique, la dernière de ma folle jeunesse où le regard et les mains d’une femme (et même d’une nageuse russe ou vénézuélienne) pouvaient encore sans dégoût se poser sur mon corps…
(Eh ! Vous avez qu’à essayer de vous y coller à écrire des textes à la con pour remplir une Encyclique à quatre heures du matin !…) Bref, de belles photos valant mille fois mieux qu’un trop long discours, je me tais et je vous laisse aller faire un tour sur ce diaporama (cliquez sur le lien).
Je conclus par un merci, aussi immense que l’océan qui nous sépare, à la photographe, Lou Scamble. À travers l’objectif, son regard plein d’amour – et de talent surtout – m’a rendu encore plus beau que je ne le suis : avouez que c’était très difficile. Et pour la peine, n’hésitez pas à aller jeter plus qu'un œil sur son site : elle s'y dévoile (si ce n'est pas du teasing, ça)…
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Oh ! C’est beau !
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La couverture du roman, a priori définitive, est réalisée. De même que sa déclinaison en tee-shirt (en bannières et… en fond d’écran !).
L’habitude tue l’amour.
Ainsi, une fois n’est pas coutume, ce n’est pas le graphiste officiel du grand mythe vaquettien responsable de tous ses projets depuis l’origine qui a réalisé le visuel de Du champagne, un cadavre et des putes mais… l’IndispensablE en personne !, tout seul, avec sa (censuré ! (à cause de #BalanceTonPorc, il vaut mieux éviter toute allusion sexuelle ces temps-ci)) et son couteau. Ou ses ciseaux plutôt. Vous vous attendez au pire ? Bien fait pour vous (méchants !), vous aurez le meilleur.
A priori voici la couv définitive du premier tome (cliquez ici pour l’image en haute définition) : sous vos applaudissements !
Je vous passe les étapes intermédiaires (vous n’aviez qu’à me suivre sur les réseaux sociaux, na !), en particulier, celle, inénarrable, façon SAS…, avant d’arriver à celle-ci qui, outre qu’elle nous plaît beaucoup (à moi et à la plupart d’entre vous – ne dites pas non, vous êtes agaçants) offre au minimum trois qualités indéniables. D’abord, de s’inscrire dans une tradition du collage qui réunit (entre autres) des gens aussi excentriques et estimables que les dadas ou les punks. Ensuite, d’être pour le moins singulière – tout autant que le roman en lui-même, j’espère – lorsqu’on la confronte dans une librairie à l’ensemble de la production "professionnelle" qui, c’est affligeant, est interchangeable en diable (n’y voyez ni jeu de mots ni tacle dissimulé – quoique…), et enfin, de permettre à ceux qui ne trouveraient pas le courage de visiter toutes les pages d’un tel monument, de profiter d’un genre de résumé en images. Un peu comme dans une église aux temps où le peuple ne savait pas lire et où les tableaux étaient là pour leur conter la bible (et leur rappeler que de niquer les conduira en enfer – #BalanceTaLilithEtTonBelzébuth (pardon, de nombreuse personne va dire que je m’acharne…)). Sous vos applaudissements, on a dit !
J’ajoute que j’ai décliné ce visuel en version tee-shirt, ici précisément (graphistes !, ne cherchez pas quelle typo j’ai pu utiliser, c’est la main officielle de Super-Alice qui a tracé ce cœur (du Do It Yourself (dada ou punk) dans toute sa magnificence) : un grand merci à la centralienne – eh oui !, c’est même presque vrai – cachée derrière cette main innocente.
Mais ce n’est pas tout, j’ai également secoué le visuel tout en hauteur à la force de mes muscles de nageur, et, miracle de la gravité (et des anabolisants) !, il a chu pour se transformer en bannière résolument horizontale, illustrant, par exemple, mon compte Twitter ou ma chaîne YouTube (dont l’adresse directe est désormais sobrement LIndispensablE (abonnez-vous !) – je sais, il y a de quoi être jaloux).
Enfin, au départ uniquement pour le générique et le décor des vidéos, j’ai adapté ledit visuel au format full HD 16/9, et puis, pour me rappeler chaque jour que j’étais censé terminer d’écrire mon roman dans l’année, je l’ai placé en fond d’écran (1920x1080). S’il y en a parmi vous que ça amuse de vaquettiser un rien leur ordinateur, je vous offre avec munificence le Jpeg : enjoy !
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