Ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien,
Une Encyclique spectaculairement brève.
Après plus d’un an de sevrage, je sais, c’est abuser ! comme dirait ma Shéhérazade, enfin, celle de mon nouveau roman. Ce à quoi je vous répondrais, citant toujours la même "commandante Shé" à la gouaille toute romanesque : "Et je te baise ! Et je vous baise tous ! Parc’qu’en fait, tu vois, pour broyer les yocs, c’est grave trop la classe comment je suis champion du monde, je suis la Zidane du cassage de burnes, quoi !"
Pardon. Je m’égare. C’est tout moi, indéfiniment : je me suis promis de ne pas vous écrire plus de trois lignes et voilà que je m’emporte à l’instant même où mes doigts croisent un clavier.
Je recommence.
Je n’ai pas le temps. Du tout. L’explication de cet état de fait se trouve tout entier dans la colonne de droite et vous me pardonnerez avec grâce j’en suis certain de donner mon absolue priorité à la "création" de ce "nouveau" spectacle – disons plus modestement à la recréation du précédent : c’est déjà un travail significativement lourd d’autant qu’il est contraint par le temps qui ne m’a laissé et ne me laissera jusqu’au jour de la représentation que peu d’opportunités de m’affairer à autre chose. Je n’en dis pas plus, l’essentiel est à côté.
Juste, j’espérais profiter de l’occasion pour vous donner longuement des nouvelles de mon Champagne, un cadavre et des putes qui avance merveilleusement bien. Merveilleusement est le bon mot : ce que je suis en train de vous préparer est prodigieux et splendide – j’écris ça sans la moindre trace d’ironie et plus énormément de doute. Ça va être un vrai grand roman. Je n’en dis pas plus.
Juste, je ne vous en fais pas la promesse car je me connais et je m’en voudrais d’être parjure, mais je vais faire tout mon possible pour vous envoyer avant un mois une nouvelle Bulle qui prolongera le "work in progress" entamé dans cette Encyclique depuis la naissance du projet.
Pour vous faire patienter, et pour la peine, je vous confie ici un poème, le premier que j’écris depuis plus de vingt ans, du moins ça ce n’est pas rien :
(À et pour Lou Scamble, Gaspésie, été 2014)
Je ne suis pas assez grand
(Et je n'imagine aucun être assez grand)
Pour garder les pieds sur terre
En espérant toucher le ciel
Pour que mon cœur reste parmi les hommes
Quand ma tête cherche à gagner les étoiles
À très vite – j’espère – pour de nouvelles aventures,
Crevez tous,
L’IndispensablE
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Concert exceptionnel le samedi 13/09 à Marennes (17)
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 À l’Arrêt public de la Bigaille, avec John-Harvey Marwanny en seconde partie de soirée. 21 h. 7 euros.
À cette occasion, je m’essayerai à une expérience audacieuse qui me tenait à cœur depuis très longtemps : donner sa chance à ma Conjuration de la peur, toute seule, nue, en version concert "comme sur le CD".
Enfin... nue... disons qu’elle sera tout de même habillée par les projections d’images tirées du spectacle originel mais qu’elle sera expurgée – je n’écris pas allégée, c’est justement le contraire – des interventions parlées qui fondait le principe délibérément simplificateur de la première adaptation scénique.
Au final, il y a fort à parier que cela offre une version plus radicale du projet.
Radicale déjà assurément dans le sens étymologique de "racine de" : on revient ainsi à l’essence même du morceau, une espèce de machine folle qui ne s’arrête jamais, qui ne laisse aucun répit au spectateur, libre à lui de se laisser alors embarquer (comme on dit) ou de rester à quai en refusant, au choix, c’est selon, l’épique aventure qui se profile à l’horizon. Ou le naufrage.
En ce sens, on peut imaginer que ce projet sera également radical dans le sens de "encore plus dense et difficile d’accès" que la version originelle – si !, il faut croire que c’est possible – : que les marins les plus audacieux (pour peu qu’ils naviguent à proximité de la côte Atlantique) n’hésitent pas à tenter cette sauvage équipée de la même manière que je l’expérimente moi-même, certain de rien mais "ready and willing".
Peut-être assisteront-ils alors ce soir-là à une performance exceptionnelle, strictement, car plus jamais rééditée. Ou pas. Nous verrons bien, après coup, si ce concert mérite d’être joué de nouveau.
À suivre...
P.-S. (c’est un ajout écrit après coup) : je viens d’achever cet après-midi les programmations musicales et visuelles et j’ai ainsi pu faire tourner intégralement et pour la première fois le spectacle – ou plutôt le concert, on a dit –, seul et à la maison, certes, mais dans sa continuité et il me faut bien vous avouer qu’à l’instant T où j’écris rapidement ces lignes avant de vous les poster, je bous d’enthousiasme, j’y crois dur comme fer et je n’ai qu’une envie, celle de vous dire : viendez !
Définitivement à suivre…
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