Encyclique
aux Fidèles du Grand Mythe Vaquettien


Ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien,

L’habitude tue l’amour (plaît-il ?, je vous l’ai déjà sortie, celle-là ?, vous voulez que je radote une fois encore que la répétition est la base de la ?, …, j’attends…, on fait moins les malins, hein… : magie ! (pour ceux qui ne suivent rien)). L’habitude tue l’amour, c’est donc dit et (ostentatoirement) répété. Aussi, après ma Bulle 50 interminable et triste comme les pierres (alors que c’est même pas vrai, je suis certain qu’il y a des tas de Pierre qui sont guillerets alors que, par exemple, des Hector Pinson croulent sous l’élégie) qui vous narrait ô combien j’avais été malheureux ces derniers mois passés, eh bien !, vous savez quoi ?, en voici une cinquante-et-unième pour vous chanter à quel point l’euphorie, l’enthousiasme, le bonheur et la joie planent à présent sur mon âme comme une expulsion préfectorale sur un camp de Rom peuplé d’enfants – déjà voleurs – en bas âge. Ça fera, je n’en doute pas, énormément plaisir aux moins salauds d’entre vous – et je sais qu’il y en a –, aussi, voilà, c’est dit, j’ai la super patate et je suis plutôt heureux, je vous jure que c’est vrai, aussi vrai que le J’me-sentais-mal-vraiment-mal-tellement-mal-pas-bien-du-tout-c’est-pas-normal-de-se-sentir-si-mal (et ça, hein ?!, c’est quoi, ça, hein ?!… dès que c’est plus du punk, ça y est, il n’y a plus personne…) de ma précédente Bulle 50.
Euh… Maître (je comprends votre extrême prudence en cet instant qui confine, convenez-en, à la plus indigne servilité : quand je suis porté par cette énergie positive – Vaquette ! Vaquette ! Vaquette, tu déconnes, bientôt t’écraseras plus personne –, je fais peur, laissez !, c’est normal), ne seriez-vous pas un rien maniaco-dépressif ? (Et là, Vaquette, Tornade rouge, sort son Ultra Combo Yagamashi-Kenzoyoukaï et explose la tronche de l’impertinent questionneur, lui laissant juste assez de points de vie pour tenter de faire sa race à une tortue géante de Super Mario (je ne sais pas où je vais arriver avec cette Bulle, mais ça part mal, vous êtes prévenus (me faites pas chier, il est tard, très tard, trop tard Police secours, il est trop tard pour me sauver, moi, j’avais juste envie d’un peu d’amour et c’est l’autre con avec sa question sur ma prétendue bipolarité qui est arrivé, pffff…)).) Et bien non, jeune Wenzowookaï (ne cherche pas sur Google, je viens de l’inventer), l’IndispensablE n’est pas maniaco-dépressif, l’IndispensablE est un être sain, équilibré et qui fait du sport, ça aussi c’est inlassablement répété et d’ailleurs, s’il a dit depuis deux mois bye bye Mister Blues, une lecture attentive de sa dernière Encyclique eût dû t’assurer que cela ne constitue nullement une surprise improbable mais bien au contraire la suite parfaitement logique de son état antérieur puisque, comme il te l’a alors signifié, pour remonter à la surface, parfois faut mieux toucher le fond, qu’on soit un chanteur maudit qu’on écoute sur sa chaîne bon marché, un vieil homme posant des questions théologiques à Jean-Baptiste, Hélène qui a juste envie d’autre chose, autre chose que tout c’qu’on t’impose ou Géraldine à qui on demande, à elle qui est à peine sortie du ventre de sa mère : qu’est-ce que tu vas faire ? (Bon alors, vous trouvez qui je cite depuis tout à l’heure ?)
Sérieusement – car je trouve que nous faisons preuve d’un peu trop de désinvolture dans ces lignes, rien de nouveau, certes, rien de nouveau : le briseur de rêves frappe toujours dans l’dos, prends garde à toi petit homme, il est assis derrière toi quand tu roules en moto, si t’as pas ton casque, y t’assomme –, ma Bulle numéro 50, quant à l’essentiel, vous exposait comment, après avoir croupi dans un interminable (mais nécessaire) travail préalable déprimant, décourageant et désespérant même – un où on se dit que c’est plus la peine de frimer pour cacher le malaise, que la vie est bien peu de chose, que c’est dur, que le ciel est bas et où il ne nous reste plus que cette ultime et salvatrice injonction : s’coue-toi, lève-toi, r’mue-toi, te laisse pas faire par c’démon-là –, je me sentais prêt à entrer de plein pied dans l’écriture réelle du manuscrit définitif, écriture que j’espérais autrement plus ragaillardissante. Alors certes, en me fondant sur mon expérience, j’avais prévu un genre de sas – pas un SAS, rassurez-vous, mon polar ne descendra pas si bas – durant lequel je connaîtrais un entre-deux laborieux où il n’y a pas encore beaucoup de plaisir mais où la machine à écrire se met tout de même doucement mais sûrement en branle. Et puis non, ou si, mais ça a été très court, un mois tout au plus et très rapidement, je me suis mis à remplir des pages de façon presque facile et assurément enthousiaste (c’est à ça que sert tout le travail préalable, à avancer en sachant clairement où on va, à n’avoir plus qu’à s’occuper de mettre les mots dans le bon ordre, ce qui n’est déjà pas rien je vous le concède, et justement, c’est amplement assez pour qu’on n’ait pas à se poser à cet instant toutes les autres questions, la structure narrative globale, les éléments de repérage et de décor, le discours sous-jacent, l’histoire et la psychologie de tous les personnages, etc.)), enthousiaste donc parce que j’avançais enfin concrètement bien sûr, mais surtout et avant tout parce que ce que j’ai d’ores et déjà écrit est enthousiasmant, et je vous jure que ça fait un bien fou (et même très au-delà).
Alors voilà, j’ai terminé il y a tout juste quelques jours la première partie du roman, disons les scènes d’exposition. La trame du polar est lancée, presque tous les personnages sont présentés (plus ou moins amplement), la relation, disons poliment, affective de Lespalettes et de Lauranne est entamée et avec un peu d’attention, on peut même entrevoir les problématiques psychologiques, humaines, politiques et sociales qui vont être développées par la suite. Par delà ces généralités, c’est bien mené sans temps mort, c’est rigolo, c’est punchy, c’est dense tout en étant léger, c’est sacrément bien écrit, c’est inventif et ça regorge de punch-lines de bon goût et puis, contrairement à ce qu’on pouvait tous craindre, vous comme moi, ce n’est finalement pas trop long. Deux fois. D’abord parce qu’objectivement ce n’est, effectivement, réellement, pas trop long (ça ne fait "que" 175 pages, un peu moins de 60% de mon Je gagne toujours à la fin) et ensuite parce que, vous me direz lorsqu’il sortira, toutes les qualités que je vous ai vantées précédemment font que ça se lit vraiment bien, parce qu’il y a une vraie histoire avec toujours un nouveau truc à révéler au lecteur (c’est là où l’on sent – enfin, que moi je sens, pas trop le lecteur, j’espère – le travail en amont de construction du polar), parce qu’on se marre, parce qu’il y a de la profondeur psychologique et puis aussi des phrases ou des passages qui balancent bien.
Bref, vous l’aurez compris, je suis très content de moi
(je n’ajoute pas Étonnant, non ?) et – nous revenons au début de cette Bulle – en conséquence plutôt heureux car fier de mon IndispensablE personne (ça me rappelle un aphorisme de Jean-Edern Hallier, ça, "la meilleure manière d'exaspérer les cons, c'est de feindre d'être vaniteux") et que l’orgueil est mon premier moteur – je ne vous apprends rien j’imagine.
Je monte à Paris une semaine (voir colonne de droite) et, dès mon retour, j’attaque la deuxième partie qui constitue, comme je vous l’ai expliqué dans les livraisons précédentes de mon Encyclique, une sorte de roman dans le roman (le polar reprenant son cours dans la troisième et dernière partie), une parenthèse probablement beaucoup plus politique et surtout sociale et sans doute nettement moins légère et drolatique, bref, plus atypique par rapport à l’exercice de style du "polar" auquel je m’essaye. Toujours comme je vous l’ai déjà expliqué, disons qu’autant le roman policier regarde les événements par le prisme de l’enquête, autant cette partie va s’attacher à suivre en détails et dans l’ordre chronologique la vie de notre jeune héroïne brutalement décédée, je ne reviens pas sur tous ces points que j’ai définitivement déjà exposés. Juste, si je suis certain à présent de tenir et de réussir la partie polar, cette deuxième partie, plus audacieuse probablement dans sa construction et également dans son propos, ce n’est pas qu’elle me fasse peur, non, ce serait absolument mentir que de laisser croire cela, mais disons que j’attends avec un minimum de circonspection de l’avoir entamée pour être bien certain que la mécanique de ce "roman social" encapsulé à l’intérieur du polar plus léger va aussi bien fonctionner que je le rêve et que les trois ans de travail préalable qui, entre autre, m’ont permis d’imaginer puis de construire ladite mécanique narrative, vont se révéler du temps de gagné infiniment plus que de perdu – patience, je vais bientôt savoir.
Et puis aussi, je vais pouvoir commencer, allez !, disons d’ici un mois j’espère, à estimer le nombre de pages du projet final (pour la partie polar, ça commence à se préciser maintenant que j’ai bien avancé, mais pour ce "second" roman, j’avoue que je n’ai aucune idée de son épaisseur, mes évaluations variant entre – rires ! – 80 et 1.000 pages, écart qui n’est pas rien vous en conviendrez (on se croirait à la manif pour tous…)) et donc à la louche la date de fin d’écriture que je rêve avant cet automne et que je crains courant 2014. Nous verrons bien. D’ailleurs, je ne vous cache pas que, comme le cheval qui sent l’écurie, cette idée d’avoir bientôt – si !, après trois ans de travail, quelques mois encore ou même un an peut-être, ça semble bientôt – achevé mon beau roman avant qu’il ne m’achève (oui, oui, je sais, celle-là aussi je l’ai maintes fois ressortie, mais laisse-moi une chance, laisse-moi une chance, tu sais, je peux faire mieux, laisse-moi un chance, comme quand on riait tous les deux – allez !, pour ceux qui n’ont toujours pas reconnu, c’est du Bill Deraime dont je vous abreuve de façon incongrue depuis le début de cette Bulle) et ainsi pouvoir laisser derrière moi cette trop longue parenthèse monacale et puis aussi m’offrir le plaisir de remonter sur scène, cela participe également – même si une fois encore, c’est avant tout l’enthousiasme que me procure ce que j’écris qui en est responsable – à la phase maniaque dans laquelle vous avez l’heur de me contempler sous vos yeux ébahis par tant de surnaturelle… – gagné ! – pédagogie (ça ne veut plus rien dire, Vaquette, c’est n’importe quoi cette Bulle).
Pour conclure en beauté (et avouons-le, pour me faire pardonner cette Encyclique passablement portnawak malgré (ou plutôt à cause de) la présence intempestive du grand Bill), je vous livre en exclusivité mondiale ici un nouvel extrait de la première partie (de mon nouveau roman, donc) que j’aime vraiment beaucoup, la description de la bibliothèque "hétéroclite et même, en cherchant bien, passablement hétérodoxe" du, au choix, héros magnifique ou infâme assassin manipulateur, c’est selon, chacun se fera son idée avant de découvrir le dénouement dans les dernières pages, et tant pis si Philippe Jaenada me dispute une fois encore pour oser rendre ainsi public en avance un travail à ce point si précieux qu’il exige d’être gardé sous clef – pardon Fifi, mais c’est plus fort que moi. Voici l’extrait :
Ce qu’on retrouve dans la bibliothèque d’Alice, disons l’essentiel de ce qu’un lettré ouvert d’esprit se doit de se targuer d’avoir lu, est également présent ici mais au milieu de tout et de n’importe quoi comme dans le capharnaüm d’un bouquiniste improbable. Un livre de reproductions de photos de Joël-Peter Witkin côtoie un SAS ou la bio racoleuse d’une star du porno, des centaines de guides touristiques de tous les pays du monde tentent de séparer ici ou là l’incroyable Amies perverses de Jean Lauris d’un manifeste des Chiennes de garde ou Que mes guerres étaient belles de Jacques Vergès d’une brochure de l’Union pacifiste, de vieux exemplaires d’Hara-Kiri, de l’Assiette au beurre ou de Maison et travaux se partagent un rayonnage avec des classiques en collection de poche au milieu de quelques Taschen – dont l’incontournable et magnifique consacré aux tatouages – et d’une pile improbable de graphzines provenant des quatre coins du monde, beaucoup de DVD et même de VHS – Lespalettes regarde en passant le titre d’une jaquette qui lui attire l’œil : Ilsa, la tigresse du Goulag – sont mélangés à des livres anciens, des éditions originales, des manuscrits précieux ou des exemplaires dédicacés par les auteurs. Bataille et Calaferte tutoient Paul Claudel et Péguy, le Salut par les Juifs écrase Chute ! qui fait de l’œil à Mein Kampf, Splendeur et Misères des courtisanes côte à côte avec les Misérables reposent sur les Mystères de Paris, le Capital est contre Bagatelles pour un massacre, Pessoa lance un ultimatum à Alvaro de Campos, Bernardo Soares, Alberto Caeiro ou Ricardo Reis, Restif de la Bretonne surveille du coin de l’œil l’intégrale de Sade, Hitler = SS coudoie BHL qui trône sur le Dictionnaire de la bêtise sous l’œil hilare de Jean-Edern Hallier en couverture de ses Carnets impudiques. Il y a une bible, un coran, le Feu follet, des Strange, des centaines de San-Antonio, les Neutrinos vont-ils au paradis ?, des Manara, Au régal des vermines, Fajardie, Benacquista, tous les classiques de la BD belge, Spinoza encule Hegel et À sec ! Spinoza encule Hegel, le retour, il y a Pernette du Guillet qui parle d’amour, Jean-Louis Costes qui défonce le cul de grand-mère façon hard-core, Mishima qui se suicide par honneur et Cervantès qui rêve un impossible rêve. Il y a une sœur de Port-Royal qui fait la leçon à une jeune fille, un curé de campagne qui cherche la joie sous le soleil de Satan, il y a Cioran et Nietzsche qui débattent de l’inconvénient d’être né humain, trop humain et une femme de chambre qui note dans son journal que Mirbeau, c’est très bien, mais qu’omettre de signifier à tous que Villiers de l’Isle Adam, ce n’est pas mal non plus, ce serait raconter là un conte bien trop cruel. Il y a Voilà pourquoi j'ai frappé dans le tas d’Émile Henry, le Noir est une couleur de Grisélidis Réal, Souvenirs d’une morte vivante de Victorine B. ou l’extraordinaire Histoire décousue ou la Vie de Rembrandt de Van Dongen – le peintre, en personne. Et encore, ça, ce n’est que la moitié, car l’espace est partagé avec des ouvrages en langue anglaise tout aussi hétéroclites : Shakespeare est sur une Harley – enfin, un bouquin de photos consacré à la marque –, Jack London près d’un atlas du monde, le Portrait de Dorian Gray au cœur d’une bio en deux tomes consacrée à Garbo, le Livre de la jungle perdu parmi l’intégrale des Tarzan, V pour vendetta coincé par les Avengers, le lapin blanc d’Alice couché sur un Playboy et Georges Orwell dans la dèche à Boucard. Plus loin, quelques auteurs ont été oublié depuis trop longtemps par Lawrence, Kate Chopin exige qu’on l’éveille, Dickens supplie d’être extrait des bas-fonds, H. G. Wells de redevenir visible et John Fante demande à la poussière de quitter sa reliure. Plus loin encore, à l’abri des regards indiscrets, Kerouac partage une dose avec Sherlock Holmes, Iceberg Slim une fille avec Bukowski, Bret Easton Ellis un cadavre avec G. J. Schaefer – Docteur Jekyll veille et exhorte Mister Hyde à ne pas les rejoindre. Il y a Defoe, Swift, Poe, Byron, Keats, Melville, Joyce, Henry James, Fitzgerald, Ezra Pound, Hemingway, T. S. Eliot, Virginia Woolf, Thomas Hardy, Raymond Chandler, Faulkner, Dos Passos, Tennessee Williams, Dashiell Hammett, Steinbeck, Henry Miller, Styron ou Nabokov, mais au final c’est Johnny Angelo qui trône au premier plan et attire l’attention, semblant s’écrier I am still the greatest.

À bientôt pour de nouvelles aventures,

Crevez tous,

L’IndispensablE

PS : Je n’aurais pas de liaison web fiable lors de mon passage à Paris (et pour bosser l’émission de Taddeï, ce serait passablement utile), en conséquence, si certains d’entre vous pouvaient me fournir des codes d’accès aux différents réseaux wifi public, ça m’éviterait de courir les cafés Internet. Idéalement même, si quelqu’un avait la possibilité de me prêter pour la semaine une clef 3G illimitée, cela ferait assurément plus encore mon bonheur. D’avance un ImmensE merci !

PPS : Lors de ma précédente Bulle, j’ai, dans un post-scriptum comme celui-ci, demandé – sans trop y croire s’il faut tout dire mais, paraît-il, il n’y a pas besoin d’espérer pour entreprendre – l’aide d’un ingénieur du son afin de sauver la captation vidéo de mon dernier spectacle dont la qualité acoustique était en-dessous de tout, en-dessous en tout cas de ce qu’un téléspectateur est en droit d’attendre. Eh bien ! Vous savez quoi, pas un ingénieur du son ne m’a répondu, non !, pas un, mais deux ! Aussi, sachez que, grâce à leur aide compétente, bénévole et précieuse, devraient sortir à moyen-terme – ne me demandez pas quand par pitié – mes deux CD remasterisés ainsi que, oui !, enfin !, la vidéo du Premier Massacre de Crevez tous – un ImmensE merci à eux deux !



Une histoire de censure, premier épisode en ligne

Le terriblement long entretien que l’IndispensablE a enregistré autour de Mort aux Juifs et de la censure en général sort enfin sous forme de feuilleton hebdomadaire sur la toile. Le premier épisode vient d’être mis en ligne.

On va dire le lundi, ça nous permet de débuter le 1er avril, ça s’impose, non ? Tous les lundis donc à partir de cette semaine et pendant quelques mois (ça dure dans les six heures en tout, vous voyez qu’on a le temps), un nouvel épisode de l’entretien que Vaquette a réalisé cet été en compagnie de Vincent Cabral autour de son expérience de la censure paraîtra sur la toile. J’y parle de Mort aux Juifs évidemment, la chanson puis le chapitre de Je gagne toujours à la fin et par-delà, plus ou moins en vrac et de façon non exhaustive, de Radio libertaire, de Carbone 14, d’anarchie, d’extrême-droite un peu, de Soral, passage obligé, de Dieudonné, naturellement, d’Orelsan pour coller à l’époque, de Costes, nul n’en doutait, et d’Hitler = SS parce que d’évidence cela s’impose, et puis, pour finir l’entretien, de ma brillante carrière, du fait d’être malin ou de mon prochain – ? – Deuxième Massacre, sous titré Une réhabilitation de l’aigreur.
Je ne suis pas absolument certain que ces heures passées à regarder des vidéos sur la toile soient indispensables mais néanmoins, il paraît, me dit-on, que cet entretien se révèle souvent intéressant : je vous laisse juge. Juste, attention, je ne vais pas vous envoyer une nouvelle Encyclique chaque lundi pour vous avertir de la mise en ligne de l’épisode hebdomadaire, je me contenterai d’essayer de mettre à jour Crevez-tous.com a minima sérieusement et de vous prévenir par Twitter tandis que, gageons-le, Mme Poignon (Artémise de son prénom) saura faire buzzer de son côté sur Facebook. Charge à vous donc, si cela vous intéresse, de suivre chaque début de semaine le nouvel épisode du feuilleton en cours et de, pourquoi pas ?, réagir dans les commentaires de Dailymotion ou directement en envoyant un mail au Prince du Bon Goût.

Vaquette sur France 2, le 5 avril

L’IndispensablE sera présent sur le plateau de "Ce soir (ou jamais !)", l’émission de Frédéric Taddeï désormais sur France 2 (dans le cadre du débat / revue de presse), le vendredi 5 avril à 22h30

Ricky !, serre les fesses, Vaquette arrive avec de la vaseline et une grosse batte à clous, Caro !, planque-toi sous ta soutane, le Prince du Bon Goût n’aime pas beaucoup les curés et toi, Natach’ !, baisse ta culotte, il va te défoncer le cul hard-core façon grand-mère. Oui ! Vous les avez reconnus bien sûr ! Dans l’ordre d’entrée en scène (enfin, dans la chronologie de ma phrase, pas celle des émissions), Zemmour, Fourest et Polony ont été les premières victimes de l’IndispensablE : prévenez les croque-morts, les thanatopracteurs et les marbriers, l’IndispensablE est de retour dans la place et prêt pour un nouveau massacre.
À l’heure où je mets en ligne cette Encyclique, les autres invités ne sont pas encore désignés – Vaquette a un statut privilégié car, comme le dit fort justement Costes, le blanc passe devant : il faut croire que le punk rouge également – aussi vous pouvez tenter de parier sur le nom de la prochaine victime innocente du Prince du Bon Goût. Non, je déconne ! Innocent pour qualifier un intellectuel (très peu) médiatique (énormément) de service (surtout), franchement, ce serait abuser. Aussi, je suis bien d’accord avec vous – plaît-il ? – sa mise à mort symbolique par entartage verbal ne sera que justice quel que soit le candidat à cette exécution. J’ai tort peut-être ? Bon d’accord, un peu tout de même sur ne serait-ce qu’un point, celui, sous prétexte que – peut-être – j’ai eu jadis deux fois la chance du débutant en les affrontant, de sous-estimer, certes des bouffons d’un point de vue de la pensée, mais tout de même des grands professionnels lorsqu’il s’agit de s’en sortir habilement sur un plateau télé, et de triompher par avance un peu vite sans méditer suffisamment cette phrase de Richard Desjardins : Ce soir (ou jamais !) est un tournoi où tombent tour à tour les guerriers maladroits noyés dans la bravoure ; si c’est ce que tu crois, si tel est ton discours, Vaquette !, sois sûr qu’une proie deviendra ton vautour – sans commentaire, il est préférable d’attendre vendredi, après l’émission, pour en faire. J’espère néanmoins qu’ils seront triomphants.




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