Encyclique
aux Fidèles du Grand Mythe Vaquettien


Ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien,

Cinquante ! Comme les 50 mousquetaires ! Ali Baba et les 50 voleurs ! Les 50 doigts de la main ! Les 50 samouraïs ! Les 50 continents, les 50 océans et les 50 mers du sud ! Cinquante comme les 50 grandes religions monothéistes, les 50 commandements, les 50 péchés capitaux, les 50 plaies d’Égypte ! Cinquante, c’est mon âge, enfin presque, pour peu qu’on le dénombre en mois. Cinquante, c’est la quantité de filles que s’est sauté Soral si on les compte par 20 (ou si on dit la vérité). Cinquante, c’est le nombre de planètes du système solaire, le nombre de lunes de Jupiter, la durée de vie comptée en picosecondes d’une interaction K+ K- dans le Grand Collisionneur de hadrons du CERN, c’est, calculé en mois du calendrier maya, le temps qu’il reste à l’humanité avant de s’éteindre et que l’Arcane cinquante du Tarot de Jodorowsky ne s’abatte sur le Monde. Cinquante, c’est le nombre d’heures légal de travail par semaine dans les pays d’Europe du Sud dès que les ultimes mesures d’austérité auront été votées, c’est, respectivement en millions et en milliards de dollars, les sommes que gagnent chaque année Johnny Halliday et Bernard Arnault (bientôt) en ne payant pas leurs impôts en France, c’est, en euros, le budget alimentation mensuel d’un allocataire du RSA, c’est, en roupies indiennes, le salaire quotidien d’un sous-prolétaire de New-Delhi chargé de récupérer le mercure et le plomb de nos PC frappés d’obsolescence programmée et dont l’espérance de vie n’excède pas 50 ans – je ne parle pas des PC malheureusement. Cinquante, c’est un 69 entre un nain et une basketteuse, c’est un vingt sur vingt lorsqu’il est noté sur cinquante, c’est, en centimètres, la taille de la bite de Béru et, en minutes, le temps qu’il faut à Lance Armstrong pour relier Perpignan à Hendaye par les cols, c’est le vendredi cinquante qui depuis cinquante siècles porte bonheur aux cinquante milliards d’individus de notre Terre, cinquante, c’est – chacun en aura fait l’objectif constat – le nombre de Bulles que l’IndispensablE vous a offertes depuis la création de son Encyclique aussi, convenez-en, fêter une telle occurrence s’impose : champagne !
Champagne seulement Vaquette ? Higelin en son temps, lui, avait su ajouter du caviar pour les autres… Bon d’accord, il ne sera pas dit que je me ferai masteriser par un trop à l’ancienne (Tais-toi Shéhérazade !), aussi, soyons fous et afin que la fête se révèle absolument idyllique et parfaitement munificente, je vous livre dans la colonne de droite, en plus du champagne : une pute et un cadavre étalés sur 68 pages – je sais, c’est un cadeau MerveilleuX ! (Oh merci ! Merci !) Et puis, vous savez quoi ?, je vous offre même un seconde cadeau, toujours dans la colonne de droite, un premier extrait du très long entretien vidéo autour de la censure que nous avons réalisé cet été avec Vincent Cabral.
Alors bien sûr, l’essentiel est dans ces 68 pages que je vous livre, dans la présentation aussi que je vous en fais (définitivement toujours dans la colonne de droite, cf. la structure du roman en trois parties annoncée dans l’incipit) mais cela ne m’empêchera pas de poursuivre ici le "work in progress" entamé depuis plusieurs Bulles.
Ajout. Je viens de relire ce qui va suivre, c’est chiant et déprimant, je le déconseille en conséquence à la plupart d’entre vous – vous êtes prévenus. Pour les autres qui seraient réellement intéressés par les coulisses techniques et mentales de la fabrication de mon nouveau roman, il ne me semble pas inutile de vous replonger un minimum dans les épisodes précédents avant d’entamer cette lecture, je pense notamment à la Bulle 47 que je trouve particulièrement intéressante. Fin de l’ajout.
L’histoire se répète toujours mais jamais tout à fait pareil. C’est Vaquette qui dit ça dans son IncontournablE Premier Massacre. Remarquez, la sagesse populaire tibétaine ne dit pas autre chose : la vie est un éternel recommencement. Il a quelques mois, à la toute fin du printemps, je m’en souviens très bien, j’étais au café en face de la MerveilleusE Lou Scamble, ex-chanteuse des mythiques Vieilles Salopes (Oui, je fais du name dropping, underground peut-être, mais du name dropping tout de même, c’est la moindre des choses depuis que Lyzane Potvin publie sur son Facebook les menus que je lui propose lorsqu’elle me fait l’honneur de dîner à ma table – ouf !, manque plus qu’un potin sur Céline Dion et vous n’aviez plus à acheter "Voici Québec") et j’ai alors pu verbaliser une sensation intérieure qui m’envahissait depuis un moment déjà : j’étais très malheureux. Plus précisément encore, je me suis rendu compte que j’étais malheureux exactement, je veux dire autant, de la même façon et pour les mêmes raisons que quatre ans et demi plus tôt au moment où j’ai écrit Crève Vaquette. Et vous savez quoi ? Plus qu’un constat terrible et déprimant, je vous jure que j’y ai vu avant tout un signe encourageant.
D’abord bien sûr car comme le dit fort justement Bill Deraime, "pour remonter à la surface, parfois faut mieux toucher le fond", mais surtout parce que les mêmes causes provoquant les mêmes effets, j’ai alors eu la conviction ferme et intime que ce constat allait être, mieux, devait être le point de départ du, disons, long sprint final qui me conduira à achever – enfin ! (si vous saviez comme ce enfin ! ici est, pour moi, gigantesquement plus qu’un simple adverbe interjectif) – mon nouveau roman de la même manière que Crève Vaquette avait été la catharsis qui m’avait lancé dans la foulée sur l’écriture puis la réalisation du CD et du spectacle Crevez tous (premier massacre). Les quelques-uns qui s’intéressent vraiment très profondément à mon travail et qui veulent comprendre tout ce cheminement peuvent utilement lire ou relire (également) la (également de nouveau) très intéressante Bulle 28 de l’Encyclique aux fidèles du Grand Mythe vaquettien datée de juin 2007. Elle raconte en substance comment, à l’époque, alors que je tournais en rond autour de mon prochain CD ne sachant pas très bien par quel coin l’attaquer, multipliant les travails préalables – oui, une fois encore, je n’écris pas travaux, il ne s’agit pas de bricolage, quoique, nous allons y revenir – utiles et nullement digressifs, certes, mais pas directement productifs, un matin, j’ai tout foutu en l’air, n’en pouvant plus, et j’ai dégueulé Crève Vaquette qui fut à la fois le constat amer, brutal, violent et radical de mon mal-être, mais également sa solution, de trois façons synergiques.
D’abord car la réalité mythifiée sous l’emphatique terme de "création artistique" est cathartique, je l’ai écrit plus haut, c’est un lieu commun de le dire que répètent en s’en gargarisant tout plein de gens qui n’ont aucune idée de ce dont ils parlent – éternellement la phrase de Dubuffet, "l’homme de culture est aussi éloigné de l’artiste que l’historien l’est de l’homme d’action" – mais qui, il faut bien l’avouer lorsqu’on a eu l’occasion de mettre concrètement les mains dedans, est absolument vrai. Ensuite, à cause de (grâce à serait plus juste) la modification de l'estime de soi qu'apporte l'action, ou du moins à coup sûr, l'action couronnée de succès. Enfin, couper-coller de ma correspondance récente : là-dessus est arrivé un troisième effet Kiss cool induit, le CD est sorti, j'ai reçu une rétribution narcissique sous forme de compliments, une rétribution financière aussi qui, outre qu'elle résout pas mal de problèmes qui n'aident guère à être heureux, est également un signe social qu'on peut prendre comme le fait "qu'on vaut quelque chose" et ça aussi, même sans être dupe, ça fait du bien, et puis, très concrètement, je suis sorti de mon trou à rats (j'habite dans une maison absolument perdue dans la campagne), j'ai pris mon camion, investi des squats pour les transformer avec mes petits bras, ma trousse à outils et mon matos de scène en "théâtre", et ça aussi c'est valorisant de voir que, par l'action de sa volonté, on "change les choses", ne serait-ce que le décor, et puis surtout j'ai parlé à du monde, plein de gens, avec moi et mon travail comme centre principal d'intérêt, ça fait un bien fou quand on croupit le reste du temps dans la solitude, et puis j'ai tiré des gonzesses, pas mal beaucoup, et ça, ça fait un bien gigantesque – ça doit être inscrit dans nos gênes (et sûrement aussi dans notre code social…) – et puis enfin je m'en suis trouvé une (de gonzesse) à mon goût et je l'ai ramenée dans ma caverne pour que ma solitude me soit moins pesante. Et tout ça a fait que, oui !, j'allais beaucoup mieux.
Je vous fais grâce de la suite du mail, elle explique rapidement comment, les mêmes causes produisant les mêmes effets – donc –, l’enfermement monomaniaque auquel je me suis condamné afin de tenter d’écrire mon champagne, mon cadavre et mes putes m’a conduit de nouveau à un état psychologique proche de mon Crève Vaquette ou quelque chose qui y ressemble, la boucle étant ainsi bouclée – CQFD.
J’en étais donc là à la fin du printemps dernier, me gargarisant sur Twitter des presque 1.000 pages de notes préalables d’ores et déjà consignées et me disant qu’avant d’entamer la rédaction du manuscrit définitif, il ne me restait plus qu’à décrire dans le détail la dernière partie de la vie de mon héroïne, quelques centaines de pages tout au plus… Et puis j’en ai eu marre – j’étais trop blasé, tu vois, quoi ! –, pour des mauvaises et pour des bonnes raisons, j’entends qu’il y avait avant tout de l’impatience, de l’irascibilité face au sentiment de ne pas avancer concrètement et de voir les mois et même les années défiler une fois encore désespérément avec l’impression de se faire piéger sans fin dans un tunnel de non-vie, mais il y avait également la conscience que, d’une part, si je ne trouvais pas le ton du roman, le style, la voix, appelez ça comme vous voulez, et que d’autre part les rouages de la machine que j’étais en train de construire ne s’emboîtaient pas aussi parfaitement (ce qui se révèle souvent le cas, confessons-le : la choucroute est tout autant une affaire de bricolage – nous y revenons comme promis – que d’ingénierie de haut vol) que sur le plan que j’avais conçu, il était absolument inutile de continuer à remplir des pages de notes qui se révéleraient en grande partie inutiles alors qu’une remise à plat de tout le projet se montrerait autrement productive. Mais plus que ces mauvaises ou ces bonnes raisons, je me suis avant tout à cet instant senti prêt, Houellebecq exprime d’ailleurs cela en des termes on ne peut plus justes : "On peut toujours (…) prendre des notes, essayer d'aligner des phrases ; mais pour se lancer dans l'écriture d'un roman il faut attendre que tout cela devienne compact, irréfutable, il faut attendre l'apparition d'un authentique noyau de nécessité. On ne décide jamais soi-même de l'écriture d'un livre (…) ; un livre (…) c'était comme un bloc de béton qui se décide à prendre, et les possibilités d'action de l'auteur se limitaient au fait d'être là, et d'attendre, dans une inaction angoissante, que le processus démarre de lui-même."
Et puis, comme à l’époque de Crève Vaquette, il fallait que je crache un truc pour tenter de m’en débarrasser. Alors bien sûr, cette fois, nulles insultes et nul speedcore passablement agressifs, mais tout de même, la casuistique de mon Lespalettes, en particulier dans les dernières pages du passage que je vous livre, bah !, on peut lire ça sans peine une fois encore comme un objet cathartique.
Digression. "L’impudeur est notre héroïsme à nous et l’œuvre d’un homme doit être assez forte pour qu’on puisse lever le rideau sur ses coulisses." Il y a longtemps que cette phrase de Cocteau m’obsède et me semble montrer un chemin. Alors voilà, je vous avoue sans fard mon mal-être, mon malheur, appelez ça comme vous voulez, mais ne me plaignez pas, si j’avais voulu une vie plate, prudente, raisonnable et répétitive, je serais devenu chercheur, prof ou ingénieur, que sais-je encore ?, ah si !, marié ou du moins en couple avec la même dame depuis des années, j’aurais fermé ma gueule, déclaré à l’impôt, vendu de l’amour bandé pour de la tendresse et je me serais enfermé dans la chambre de commerce – quand les downs de tes highs te défoncent l’intérieur, tu t’engages comme bétail : pas d’malheur, pas d’bonheur (c’est de Richard Desjardins ces dernières lignes, et un peu plus loin ce sera brièvement du Orelsan, je dis ça pour ceux qui sont trop faignants pour faire une recherche Google). Allez ! Je vous livre de nouveau un extrait de ma correspondance, vous me pardonnerez avec grâce les redites : Bah ! De toi à moi, sache que je préférerais cent fois que tout soit infiniment plus facile, plus léger et plus rapide. Je le regrette amèrement mais je sais aujourd'hui sans snobisme ni pose que l'objet ô combien mythifié qu'on appelle pompeusement "création" se fait dans la douleur, simplement parce qu'il faut être fou pour penser qu'on va niquer Victor Hugo et, qu'à moins de l'être réellement, on va de doutes en remises en question perpétuelles et personne n'a envie de construire sa vie sur du sable en se sentant minuscule. Mais ne te trompe pas, c'est la règle du jeu et, si je regrette la règle, je ne regrette pas de jouer le jeu dont j'accepte lesdites règles. De toute façon, en cela comme en tout, je ne crois pas qu'on accède aux grandes choses par le fun et la facilité. Après tout, je n'avais qu'à rester physicien ou écrire des chansons rigolotes ou des bouquins cocaïnés d'autofiction française. J'ai une autre ambition, probablement démesurée et excessive aux yeux de la plupart, tant pis pour ma gueule même si, une fois encore, je ne trouve ni très agréable les années interminables que je vis, ni l'échec social et l'indifférence professionnelle et publique qu'obtiendra mon bouquin (parce que ce sera trop long, et trop complexe, et qu'au fond, même si la prostitution ça émoustille les gens, ma façon de proposer tout cela comme avant tout un refus de la société telle qu'elle est organisée, mais un refus comme toujours avec moi qui ne sera pas même de gauche, l'apologie d'une transcendance esthétique et morale essentiellement (au sens strict) misanthrope, bah !, je ne me fais plus aucune illusion, ça plaira comme toujours à une minuscule frange de gens à la fois radicaux et "intellos" (disons qui possèdent les outils pour appréhender la forme et le propos), peanuts !). Mais bon, j'ai déjà assez de soucis sans ressasser cela, on pleurera le moment venu devant les chiffres de vente... Une fois encore, ne te trompe pas, "le bonheur c'est de tendre vers un but et plus ce but est difficile d'accès, plus le bonheur est grand", en ce sens je suis très heureux même si, dans le même temps, ça me rend très malheureux au quotidien, c'est complexe et probablement pervers. Fin de la digression.
En décembre 2006 j’ai écrit Crève Vaquette et fin mai 2008 j’ai mis un point final à la réalisation du CD Crevez tous (premier massacre). Entre les deux, un an et demi – tout de même ! – durant lesquels, au quotidien, le laborieux (c’est le terme que j’emploie dans la Bulle 28 à l’époque) a peu à peu laissé place à un enthousiasme qui a grandi au fur et à mesure que le projet prenait vie concrètement sous mes yeux (ébahis par tant de surnaturelle magie…) jusqu’à ce qu’on puisse affirmer sans excessivement embellir la réalité que mon existence était redevenue bim badabim bim badabadaboum : trop cooooooooool…
L’histoire se répète toujours disais-je, alors voilà, on va dire que la dernière phase du travail est réellement lancée et qu’elle va m’emmener en mai 2014 jusqu’au point final de mon Champagne, de mon cadavre et de mes putes, ça me semble un délai raisonnable. Comme vous pourrez le constater, mes 68 pages ne nous propulsent qu’à la fin de la première nuit durant laquelle l’enquêteur procède aux constatations d’usage et aux auditions informelles des témoins présents – pratiquement rien comparé à la somme de ce que j’ai à vous exposer –, on peut en conséquence imaginer que le roman se révèlera au final un rien plus long, pour utiliser la litote, qu’un Maigret ou qu’un Amélie Nothomb, il me faudra donc de toute façon beaucoup, beaucoup de temps encore, même en bossant comme un chien, pour écrire les 600, 1.000, 2.000, 3.000 pages ?, je n’en ai aucune idée, du manuscrit final. Et puis, j’attends d’attaquer ma deuxième partie (le roman social encapsulé dans le polar, voir colonne de droite) pour être bien certain que la mécanique du roman telle que je l’imagine va fonctionner et que le temps du Crève Vaquette est définitivement de nouveau derrière moi.
Cela étant, vous l’aurez probablement également compris, je sais que tout le travail préalable effectué depuis près de trois ans est un trésor merveilleusement utile qui me permet d’avancer sur un bitume lisse et droit, pas sur du sable, juché sur des échasses solides, pas des tongs qui tiennent mal aux pieds et qui s’usent après seulement quelques dizaines de kilomètres. D’ailleurs, toujours dans la Bulle 28 de juin 2007 – l’histoire se répète toujours, oui ou non ? –, j’écrivais (à propos du Premier Massacre de Crevez tous, pour ceux qui ont du mal à suivre) : rétrospectivement (je jure que c’est vrai, tout sauf une excuse a posteriori), je suis à présent certain que j’avais réellement besoin de tout ce temps de maturation (ne serait-ce que pour maîtriser les techniques propres au hip-hop, à l’électro… et que je ne connaissais pas du tout avant de m’y pencher) qui m’a souvent semblé (et peut-être à vous aussi) du temps de perdu. Plus tôt, je n’aurais pas pu ou su écrire ça (ne vous avais-je pas cité Nietzsche il y a quelques mois ? "L'heure les presse, et à cause de cela ils te pressent (mais) ce qui se passe dans les puits profonds se fait lentement : on doit attendre longtemps pour savoir ce qui est tombé dans leurs fonds" – no comment). D’ailleurs, c’est en partie pour cette raison que le début du travail (la partie que je qualifiais plus haut de laborieuse) a été si bizarre : parce que je m’attendais à chercher beaucoup, à me poser plein de questions, et non, il m’a suffi de me fixer des horaires, et, le "travail" ayant été tellement mûri en amont, que c’est sorti, comme ça, comme une évidence, parce qu’il était déjà entièrement présent dans ma tête et qu’il ne "suffisait plus" que de, pratiquement, le réaliser, de le "fabriquer", laborieusement, donc.
Alors voilà, je tenais à vous montrer ces 68 pages pour vous prouver que tout cela n’était pas du flan, que ce que j’écrivais à l’époque dans cette Bulle est aujourd’hui de nouveau absolument vrai, que cet interminable projet allait enfin voir le jour, que je n’étais pas de ces vendeurs de cornichons de l’interview de Brel (cf. mon dernier spectacle) qui allaient écrire un roman, un jour… Pour être plus honnête encore, c’est moi en premier lieu que je tenais à rassurer sur ce point, une manière de préserver mon équilibre mental j’imagine… : ouf !, c’est fait ! Je peux donc à présent retourner à ma solitude monomaniaque en espérant que – définitivement – l’histoire se répète toujours (enfin… à l’époque, j’avais connu une électrocution qui m’avait laissé pour presque mort, mais là, ça va, c’est bon, après ma chute à l’escalade de l’an dernier, j’ai eu ma dose pour le lustre en cours, on va dire que ça suffit) et que je sois d’ici quelques temps aussi fier de mon nouveau roman que de mon précédent Crevez tous – patience !, et courage aussi puisque tout est là.
N’attendez donc pas de nouvelle Encyclique avant un moment si ce n’est pour vous donner rapidement des informations sur la sortie in extenso du long entretien consacré à la censure présenté colonne de droite, au mieux aurez-vous droit à quelques Tweets et/ou autres posts sur Facebook – yo !, quoi ! D’ici là, j’attends impatiemment vos impressions de lecture quant à ces 68 premières pages, vous l’aurez probablement compris si vous avez lu attentivement tout ce qui précède, des compliments enthousiastes font pleinement partie de ce que j’appelais plus haut la solution qui me permettra d’ici quelques temps de réapparaitre triomphant à vos yeux (définitivement) ébahis par tant de surnaturelle magie – sous vos applaudissements s’il vous plaît !

À bientôt pour de nouvelles aventures,

Crevez tous,

L’IndispensablE

PS : Les premiers seront les derniers nous affirme l’Évangile (selon saint Matthieu). De là à en déduire que ceux qui ont lu cette Bulle jusqu’à la fin sont les meilleurs d’entre vous, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement. Alors voilà, si d’aventure – le pire n’est jamais certain – se cache parmi vous un ingénieur du son compétent (en particulier dans le domaine du dénoisage) et qu’il est pénétré par une irrépressible envie de participer à l’édification du Grand Mythe vaquettien (ie. de bosser gratos pour Vaquette), qu’il n’hésite pas à contacter l’IndispensablE pour proposer ses services : il serait de bon ton que je sorte un jour enfin la vidéo du Premier Massacre, mais pour cela il faut auparavant sauver la bande son qui n’est pas exploitable en l’état (il y a du boulot !, vous êtes prévenus…). Si l’un d’entre vous veut s’y coller, une sortie de ladite vidéo en 2013 se révélera enfin envisageable. Au cas où, l’appel est lancé…

PPS : C’est Noël bientôt, comme tous les ans me direz-vous car vous êtes sagaces et attentifs au calendrier, et à cette occasion plus encore qu’à toute autre, la page Vaquette Par Correspondance vous tend naturellement les bras, l’occasion de faire des cadeaux désagréables à tout plein de gens que vous n’aimez pas : n’hésitez pas en conséquence à penser à mes étrennes.



Les 68 premières pages de Du champagne, un cadavre et des putes sont en ligne !

Vous les trouverez (consultables sur votre navigateur ainsi qu’en PDF (caché après la page 6)) sur vaquette.com, le site dédié au nouveau roman de l’IndispensablE sur lequel figurent également quelques photos des repérages ainsi qu'une page 404 (page erreur) spéciale dédicace Yo ! Shéhérazade est dans la place…

Attention ! Vous noterez surtout que l’incipit (le "pré-premier chapitre" en guise de mise en bouche) a été modifié. J’y ai ajouté une longue parenthèse qui annonce la structure du roman : un bouquin social assez lourd encapsulé dans un polar plus drolatique, polar (finalement pas si léger que ça) qui, comme vous pourrez le constater, est d’ores et déjà amorcé (première partie : Un cadavre). À l’instant où j’écris ces lignes, je commence à appréhender les choses de façon de plus en plus précise et j'ai bon espoir de réussir à basculer vers le roman "social", l’histoire in extenso de la jeune vie d’Alice, notre héroïne (deuxième partie : Une pute) d’ici encore, à la louche, une centaine de pages avant de retourner au polar pour conclure notre enquête (troisième et ultime partie : Champagne !).
Notez également que, malgré le nombre de pages qui s’annonce imposant pour un roman français (il paraît qu’avoir quelque chose à dire et l’exprimer en plus de 200 feuillets écrits en gros caractères est infiniment moins atypique dans la littérature anglo-saxonne, peut-être est-ce entre autre pour cela qu’elle est notablement moins anecdotique à l’échelle du monde…) et a fortiori un polar, je n’ai, en 68 pages, pas même épuisé le premier chapitre (qui s’étend jusqu’au dimanche soir alors que l’extrait que je vous livre ne nous emmène que jusqu’à huit heures du matin…).
Cela dit, il semblerait d’après les échos des tout premiers lecteurs que malgré sa longueur ce début de roman se lise sans forcer et sans donner la désagréable impression que l’auteur aurait éhontément tiré à la ligne ou inutilement digressé.
J’attends donc, à votre tour, avidement et impatiemment vos impressions de lecture, qu’elles portent sur ce point ou sur tout ce qui a pu retenir votre attention. Avez-vous lu tout cela avec intérêt ou ennui ?, avec une envie irrépressible de découvrir la suite ?, avec, pourquoi pas ?, la certitude de connaître déjà sans coup férir l’assassin ?, qu’avez-vous aimé ou, à l’inverse, z’y ave, trop cheulou, c’est quoi le bail qui t’a trop saoulé, quoi ?!, avez-vous ri ?, été touché ?, trouvé ça très bizarre ou a contrario absolument dans les codes du polar ?, tout à fait vaquettien et/ou étonnant (en général ou pour le Prince du Bon Goût) ?, intelligent ou facile, profond ou superficiel ?… – que sais-je encore ? Bref, je ne vous demande pas une fiche de lecture comme si vous étiez mes élèves et encore moins des conseils paternalistes pour me dire quoi écrire et comment comme si j’étais le votre, juste, je le répète de la façon la plus limpide du monde, donnez-moi sans pose et sans arrière-pensées vos impressions, quelles qu’elles soient, en sortant de la lecture de ces pages. Et vous savez quoi ? J’avoue tout ! J’espère avant tout des éloges, des louanges, des dithyrambes et des compliments : il me faut bien vous confesser que j'adore terriblement cela – je pense que je ne vous apprends rien. À bientôt donc, je tenterai de répondre à tous mes mails perso. Je ne promets rien néanmoins, je me connais.
Ah ! Et puis, vous pouvez également partager lesdites impressions et, qui sait ?, entamer d’interminables débats (mais qui est donc l’assassin ? par exemple) sur mon Facebook (enfin, le Facebook officiel de Vaquette), il paraît que c’est l’endroit idéal pour lancer le buzz sur la toile. Tenez ! Il se pourrait même que M. et Mme Poignon, enfin, Mme Artémise Poignon en personne vienne à l’occasion répondre aux plus pertinents de vos posts. Et puis bien sûr, ces pages sont destinées à tous : n’hésitez pas à faire buzzer !

Un très long entretien de l’IndispensablE à propos de la censure en préparation

Un premier extrait, ou plus exactement un "digest" de la première partie de son intervention (celle consacrée aux ennuis que sa chanson "Mort aux Juifs" lui a valus) est déjà en ligne. À regarder de préférence en HD.

Au cœur de l'été 2012, l'IndispensablE a réalisé un très (! – plus de 7 heures…) long entretien vidéo (j'écris entretien car je ne sais pas quel mot idoine utiliser puisqu'il n'y a que moi qui parle – n'hésitez pas à me faire parvenir vos suggestions) en compagnie de l’ExcellenT Vincent Cabral autour d'un thème qui lui est (malheureusement) cher : la censure.
En partant de mon expérience personnelle de "Mort aux Juifs" (chanson puis chapitre de mon premier roman) que je narre en détails
, j’en profite pour digresser plus généralement sur (entre autre) Dieudonné, Orelsan, Radio libertaire, l'anarchie, l'exigence, l'intégrité (et a contrario la facilité et le copinage – le fait d'être malin – qui sont la règle dans nos beaux métiers) et jeter un œil que je revendique comme amer (et qui annonce le Deuxième Massacre de mon Crevez tous : "Mes adieux à l’underground, une réhabilitation de l’aigreur"…) sur l'échec (relatif, admettons) de ma carrière dans le monde merveilleux du show-business français.
J’en profite pour remercier ici chaleureusement, outre le réalisateur Vincent Cabral bien sûr et la camerawoman Artémise X, Emmanuel Fernandez pour sa ô combien utile, salvatrice même, intervention technologique. Et puis, comme Internet, osons le dire, est le paradis des fouille-merdes, alors voilà, vous savez tout à présent, c’est filmé chez moi : les tableaux sont plus classes que chez Jean Robin (l’excellent "patron" d’Enquête&Débat), non ?
L'entretien intégral devrait être disponible courant 2013. Pour tout vous dire, je ne sais pas bien encore sous quelle forme, gratuite ou disponible à l’achat, d’un coup d’un seul ou en épisodes, sur le web ou sous forme d’une clef USB personnalisée voire d’un coffret de plusieurs DVD, en tout début d’année ou plutôt au printemps, etc. – nous allons réfléchir à tout ça. Promis, je vous donnerai des nouvelles le moment venu dans une prochaine Bulle.
Ah de nouveau ! J’oubliais ! Vous pouvez également réagir à cet extrait sur Facebook, sur Dailymotion ou directement par mail à l’intention de l’IndispensablE, et puis aussi, là encore, n’hésitez pas à faire buzzer…




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De même, ami-camarade fan, pour modifier ton adresse, corriger d'éventuels doublons, ou inscrire tes petits camarades, envoie un courriel à M. et Mme Poignon.